Le tout premier point abordé est l’un des fléaux principaux qui règnent sur l’île : l’insécurité. M. Omar Oili nous en dit davantage : « Notre discussion était très libre. La première thématique évoquée était bien évidemment l’insécurité. Tout le monde sera d’accord sur le fait qu’on doit mettre les moyens pour sécuriser la population. Améliorer la formation et la compétence de nos policiers municipaux, par exemple, fait partie des solutions envisagées. »
L’éducation, autre gros problème de l’île aux parfums, a aussi fait partie de la discussion comme nous le dévoile le maire : « Nous avons parlé de l’éducation. C’est un défi important pour raison précise : l’égalité des chances n’est qu’une illusion dans notre département. Un élève mahorais n’a pas les mêmes chances qu’un élève guadeloupéen, réunionais ou métropolitain, c’est une réalité. Je vous donne un petit exemple, nous avons 500 élèves en attente d’inscription pour la maternelle à Dzaoudzi-Labattoir. Il n’y a plus de place mais on ne peut pas laisser ces enfants sans éducation. La conséquence est que certains élèves vont passer en classe supérieure, sans forcément avoir le niveau, pour faire de la place aux autres. C’est triste d’en arriver là. »
« Chaque année, l’équivalent d’une commune nait à Mayotte »
Le sujet principal de l’entretien entre Gérald Darmanin et Said Omar Oili a été la démographie de Mayotte. Pour ce dernier, la forte croissance démographique entraîne la plupart des complications du territoire. Il nous dévoile son point de vue : « Vous pouvez constater les chiffres, 10000 nourrissons voient le jour à Mayotte. On ne se rend pas compte mais c’est énorme, c’est l’équivalent d’une commune entière en France. Un recensement plus efficace doit être effectué chaque année pour permettre au moins l’actualisation des nos dotations. Les moyens dont on dispose sont loin de répondre à la demande de la population actuelle. »
L’amélioration du CHM de Petite-Terre et l’ouverture d’une université sur Petite-Terre, ont également fait partie de cette discussion. M. Darmanin, M. Omar Oili et quelques personnes de leur entourage ont entretenu des discussions « riches » et d’après le maire, le ministre de l’Intérieur a pris note de chaque point abordé. Suffisant pour la suite ? Le temps nous le dira.
Houmadi Abdallah