Les ministres Sylvie Retailleau et Jean-François Carenco lancent un programme prioritaire de recherche de 15 millions d’euros sur les enjeux environnementaux spécifiques aux outre-mer.
Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, en charge de France 2030, était aux côtés de deux ministres pour annoncer le lancement de ce programme prioritaire de recherche, doté de 15 millions d’euros de France 2030. « Par leurs spécificités climatiques, biologiques, géographiques et socio-économiques, les territoires d’outre-mer sont particulièrement exposés aux risques planétaires contemporains. Les conséquences des changements climatiques, de l’érosion de la biodiversité et des pollutions sur les écosystèmes et les populations y sont en effet majeurs. »
Complémentaire aux programmes de recherche de France 2030 déjà lancés sur les enjeux environnementaux et planétaires, il s’agit de construire des réponses adaptées aux interactions entre activités humaines, biodiversité et climat, spécifiques aux territoires d’Outre-mer.
On espère qu’une action sera menée pour reboiser à Mayotte, notamment en couvert forestier bordant les rivières ou fixer la terre en prévention de son déversement dans le lagon lors des fortes pluies.
L’Institut de recherche et développement (IRD) assurera le pilotage de ce programme qui conciliera la valorisation de l’important patrimoine naturel ultramarin et sa conservation face à de nombreuses menaces, notamment liées aux pratiques agricoles, forestières et aquacoles non durables.
Des observatoires permettront de suivre les pollutions dans les milieux terrestres, côtiers, ainsi que dans les eaux douces et dans les bassins versants, en tenant compte des liens entre ces écosystèmes et de l’exposition des populations. Les équipes de recherche mobilisées étudieront les effets sur les écosystèmes et la santé des populations, mais également les déséquilibres sociaux provoqués et les potentiels de restauration des milieux pollués.
Elles proposeront ainsi des méthodes pour agir à la source des expositions aux polluants. Les acteurs des territoires ultramarins seront également associés à l’élaboration de pratiques écologiquement soutenables et socialement équitables d’exploitation des ressources naturelles.