Agressions des professionnels de santé : des mesures en réflexion

La délinquance est toujours le fait de jeunes qui ciblent leurs victimes pour la facilité à obtenir avec violence de l'argent liquide rapidement. A l'image de ce qui s'est passé sur la route ce lundi, ce fut le cas la semaine dernière dans un cabinet dentaire à Chiconi. A la tête de l'ARS Mayotte, Olivier Brahic nous livre sa réaction.

Ce lundi vers 11h30, un scooter recevait des cailloux au niveau du lieu-dit Montlegun, entre Koungou et Majikavo Koropa. Trois jeunes ont jailli, couteaux à la main, pour arracher le sac de la passagère. Déséquilibré, le conducteur du scooter a échappé de peu à une voiture qui arrivait en face. On est passé à deux doigts d’un drame. Les jeunes se sont aussitôt enfuis avec leur butin vers les cases de Montlegun, sur les hauteurs. De passage dans leur véhicule, des gendarmes sont intervenus, mais les jeunes s’étaient volatilisés, possiblement réfugiés dans une case. Une sorte de libre-service en contrebas de leur habitation.

C’est dans cette même logique et toujours en pleine journée, que la semaine dernière six individus se sont introduits dans le cabinet dentaire du docteur Peltier, à Chiconi. Également armés, ils ont utilisé leurs machettes pour blesser trois patients, dont une fillette de 11 ans, avant de dérober 350 euros de la caisse et le sac à main d’une patiente.

Olivier Brahic évoque quelques mesures en réflexion

Le cabinet est resté fermé la semaine dernière, et sa pérennité est remise en cause par cette agression. Et donc l’arrivée de nouveaux soignants. Nous avons contacté Olivier Brahic, directeur général de l’ARS Mayotte. « J’ai évidemment contacté les membres de ce cabinet pour leur apporter mon soutien, mais nous constatons que les actes de violence ont monté d’un cran. C’est la première fois que ce type d’agression est commise, c’est inquiétant. « 

Des mesures, les réflexions menées dans le cadre du Comité d’attractivité des professionnels de santé en ont couché sur le papier, « cela ne va pas régler le problème de la délinquance, mais cela va permettre de mettre sur pied un plan d’action pour sécuriser au mieux les professionnels de santé.

A l’étude, un numéro direct pour contacter les forces de l’ordre, « cela a été mis en place dans le 93 », la Seine-Saint-Denis, ou un bip d’alerte, « les infirmiers pourraient en être dotés et l’activer en cas d’agression. » Des mesures en cours de discussion, « nous souhaitons pouvoir apporter du concret en janvier ».

A.P-L.

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