Un transporteur conteste les chiffres du préfet Suquet et parle d’irruption de bandes armées dans un bus

Alors que la décision de reprendre le ramassage scolaire a été prise par le CD, Narendre M'beli interpelle le préfet sur des violences graves subies le 12 septembre dernier, en annonçant des faits de caillassages en hausse de 153%, et non en baisse.

Lors de l’interview qu’il nous avait accordée ce 15 septembre, Thierry Suquet soulignait la réussite du travail en commun avec le conseil départemental en indiquant que, « en un an, le nombre de caillassages sur les transports scolaires a baissé d’un tiers ». Ce que conteste le groupement de transporteur Narendre M’beli qui parle « d’affirmations erronées ».

« Au cours de l’année scolaire 2020-2021, les transporteurs ont été victimes de 44 caillassages, contre 178 pour 197 jours scolaires travaillés en 2021-2022, soit des actes de vandalisme qui ont triplé ».

Et ils actualisent les chiffres avec cette rentrée scolaire: « Durant les 19 premiers jours de la rentrée scolaire 2021, nous avons subi 15 faits de caillassages. Sur la même période depuis la rentrée du 24 août 2022 à ce jour, nous en dénombrons 39, soit une augmentation exponentielle de 153% ».

Il faut dire que le transporteur couvre notamment la liaison Kawéni-Koungou qui fut le théâtre de violences et de barrages intenses depuis la rentrée scolaire.

Et ce, malgré les efforts déployés par les forces de l’ordre, qualifiés d' »indéniables et appréciés », mais qui « ne se traduisent pas par une réduction du nombre de caillassages ».

La situation s’aggrave au contraire, « les actes d’incivilité commis à l’encontre du service public que nous essayons d’assurer au quotidien sont de plus en plus violents. Leurs auteurs n’hésitent pas maintenant à faire irruption dans les véhicules cagoulés et munis de machettes dont ils se servent pour agresser et racketter notre personnel et les élèves que nous transportons. » Des faits qui se sont notamment produits le lundi 12 septembre à 5h du matin entre Koungou et Majicavo Koropa. « Notre mission de service public est en danger, notre personnel est en danger, nos entreprises sont en danger ! », conclut le transporteur.

A.P-L.

 

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