Les syndicats CGT et CFDT agitent la convergence sociale aux oreilles des ministres

Les uns, la CFDT, manifestent dans la rue en faveur de l'alignement des droits sociaux ce lundi de triple visite ministérielle, les autres, la CGT Ma, ont choisi de s'adresser aux médias pour déplorer ce qu'ils jugent comme un "refus du dialogue".

Le syndicat de Salim Nahouda avait demandé audience à Gérald Darmanin le 11 août, avec appui de son secrétaire général Philippe Martinez, pour évoquer la convergence des droits sociaux. Rappelons qu’ils sont à Mayotte à 50% du national et qu’un calendrier de convergence est attendu depuis que Mayotte a accédé au statut du département. Et qu’une retraite complète se prend avec moins de 700 euros de pension grand maximum.

Un sujet non sécuritaire qui concerne bien Gérald Darmanin qui a choisi de récupérer les Outre-mer dans son ministère. « Les écarts des droits entre les travailleurs de Mayotte de ceux des autres départements français s’accroissent d’année en année », se plaignent le syndicat qui n’a pas reçu de réponse à la demande d’audience. L’incitant à évoquer du « mépris » envers les « travailleurs mahorais ». Il s’agit de l’alignement du SMIC, de la retraite, de la reprise de l’ancienneté des fonctionnaires, de l’application des conventions collectives nationales, de la mutuelle santé, de la complémentaire santé solidaire (ex CMU-C), mais aussi de deux points relevant du domaine économique, « l’évolution du statut d’EDM dans le débat de nationalisation d’EDF, et le statut et la gouvernance du Port de Longoni. »

On a pu entendre le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer s’exprimer brièvement sur ce sujet de la convergence des droits sociaux dimanche, avec une petite phrase pas à même de rassurer, « on ne doit pas permettre une attractivité sociale« , a-t-il lâché. Une reformulation du risque de l’appel d’air qui empêche toute avancée, notamment celle des retraites dont on voit mal ce qu’il faudrait craindre.

La CGT-Mayotte entend donc continuer à « dénoncer les politiques dévastatrices et discriminatoires qui se vivent et qui s’organisent dans notre département ».

La branche Education du syndicat relaie la même demande, « aux problèmes de vie chère et de précarité, s’ajoutent les bas salaires et les faibles pensions, les difficultés d’emplois et le faible nombre de formations », en rappelant que « 36 % des 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation », contre 13% en métropole (Chiffres INSEE). La CGT Educ’action redemande « un choc d’investissement public dans l’éducation ».

A.P-L.

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