« Nous sommes ici réunis pour la sortie du bloc collector sur la biodiversité mahoraise. Je suis très fier du travail accompli » s’est félicité Denis Muel, directeur régional de La Poste de Mayotte. Après six mois de travail, le public peut enfin découvrir les huit timbres aux couleurs de la biodiversité de Mayotte. L’Association Territoriale pour l’Observation du Littoral et du Lagon (ATOLL) a fourni près d’une centaine de photographies, mais ce sont les facteurs de Mayotte qui ont opéré la sélection « lors d’un futari », précise le directeur régional.
Seulement 2500 exemplaires édités
Parmi les photos retenues pour constituer ce bloc collector, « une raie manta, des dauphins, une tortue verte, un maki, l’îlot de sable blanc, un poisson-clown, un baobab ainsi qu’un ylang ylang, symboles de la richesse de l’écosystème et de la nécessité de le préserver », détaille Raima Fadul, présidente d’ATOLL. « Mayotte est tellement riche qu’il fallait malheureusement faire un choix », reconnaît Denis Muel. Seulement 2500 exemplaires seront disponibles, que ce soit auprès des facteurs, dans les bureaux de poste de l’île ou en ligne pour ceux qui souhaitent l’acquérir depuis la métropole. Un nombre restreint au regard des 400 000 exemplaires qui composent habituellement les éditions particulières de timbre. « Ces timbres ont une validité permanente au tarif lettre verte», précise Mogni Ibrahim, directeur de secteur Dzaoudzi Labattoir.
Sensibiliser à la protection de l’écosystème de l’île
Cette démarche de valorisation du patrimoine environnemental, avec ce collector, entre en droite ligne avec « l’engagement de La Poste dans la préservation de l’environnement », souligne Denis Muel. Un moyen aussi, précise-t-il, « de sensibiliser les personnes plus âgées, mieux faire connaître la biodiversité
de l’île car en matière d’environnement, il n’y a pas de petites actions ». D’ailleurs, la Martinique et la Guadeloupe bénéficient déjà de leur propre bloc de timbres collectors, Mayotte est le troisième département, viendront ensuite La Réunion et la Guyane.
Si l’élue du Conseil départemental Soihirat El Hadad, également présidente de la commission départementale de présence postale territoriale, regrette « l’absence de la mangrove » parmi les photos sélectionnées, elle n’en reste pas moins lucide quant aux retombées pour l’île : « Mayotte va pouvoir voyager avec notre correspondance ». Donner à voir la beauté de l’écosystème de l’île au lagon tout en faisant prendre conscience de la nécessité de le préserver, une gageure que tente de réaliser à son échelle La Poste.
Pierre Mouysset