Le député Mansour Kamardine demande en urgence une inspection de l’institution judiciaire

Dans un communiqué publié ce lundi, le député de la 2e circonscription de Mayotte a fait savoir qu’au regard de « la remise systématique en liberté d’immigrés clandestins par la Justice », anéantissant « l’activité des forces de l’ordre en matière de police aux frontières », il a demandé l’envoi « en urgence, à Mayotte », d’une inspection de l’institution judiciaire.

« J’ai demandé au Ministre de la Justice d’envoyer, en urgence, à Mayotte, une inspection de l’institution judiciaire ». Le ton du communiqué du député de la deuxième circonscription du département ne cache pas son exaspération vis-à-vis de l’institution judiciaire. Mansour Kamardine pointe en effet que « depuis plusieurs semaines, l’activité des forces de l’ordre en matière de police aux frontières est littéralement anéantie par la remise systématique en liberté d’immigrés clandestins par la Justice ».

Eric Dupond-Moretti, Mayotte, PJJ
Eric Dupond-Moretti lors de sa visite à Mayotte en mars dernier

L’institution judiciaire dans le collimateur

Une situation qu’il juge « inacceptable » et qui s’expliquerait selon lui par le fait « qu’au sein de l’institution judiciaire […] les règles du droit soient écartées au profit de la philosophie personnelle d’acteurs de l’institution judiciaire ». Il n’a pas hésité à conclure son communiqué en soulignant que « l’institution judiciaire ne peut être le lieu d’où certains organisent la fabrique des clandestins à Mayotte et la couveuse des bandes barbares qui terrorisent la population ! ».

L’immigration clandestine, une priorité du gouvernement

Comme le rappelle le parlementaire, la lutte contre l’immigration irrégulière est une priorité affichée de l’actuel gouvernement et « un des 3 axes de la circulaire de politique pénale territorialisée pour Mayotte », circulaire signée le 11 mars dernier suite à la venue du Garde des Sceaux sur l’île. Les récents propos du Ministre de l’Intérieur, également chargé du portefeuille des Outre-mer, portant sur la future loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, corroborent cette vision gouvernementale. « Un étranger qui a commis des actes graves n’est pas expulsable dès lors qu’il remplit certaines conditions, comme une arrivée sur le territoire national avant l’âge de 13 ans », a-t-il déclaré. Il a ainsi affirmé sa volonté de faire sauter les verrous empêchant ces expulsions.

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