« J’ai demandé au Ministre de la Justice d’envoyer, en urgence, à Mayotte, une inspection de l’institution judiciaire ». Le ton du communiqué du député de la deuxième circonscription du département ne cache pas son exaspération vis-à-vis de l’institution judiciaire. Mansour Kamardine pointe en effet que « depuis plusieurs semaines, l’activité des forces de l’ordre en matière de police aux frontières est littéralement anéantie par la remise systématique en liberté d’immigrés clandestins par la Justice ».
![Eric Dupond-Moretti, Mayotte, PJJ](https://lejournaldemayotte.yt/wp-content/uploads/2022/03/Dupond-moretti-ministre-300x210.jpg)
L’institution judiciaire dans le collimateur
Une situation qu’il juge « inacceptable » et qui s’expliquerait selon lui par le fait « qu’au sein de l’institution judiciaire […] les règles du droit soient écartées au profit de la philosophie personnelle d’acteurs de l’institution judiciaire ». Il n’a pas hésité à conclure son communiqué en soulignant que « l’institution judiciaire ne peut être le lieu d’où certains organisent la fabrique des clandestins à Mayotte et la couveuse des bandes barbares qui terrorisent la population ! ».
L’immigration clandestine, une priorité du gouvernement
Comme le rappelle le parlementaire, la lutte contre l’immigration irrégulière est une priorité affichée de l’actuel gouvernement et « un des 3 axes de la circulaire de politique pénale territorialisée pour Mayotte », circulaire signée le 11 mars dernier suite à la venue du Garde des Sceaux sur l’île. Les récents propos du Ministre de l’Intérieur, également chargé du portefeuille des Outre-mer, portant sur la future loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, corroborent cette vision gouvernementale. « Un étranger qui a commis des actes graves n’est pas expulsable dès lors qu’il remplit certaines conditions, comme une arrivée sur le territoire national avant l’âge de 13 ans », a-t-il déclaré. Il a ainsi affirmé sa volonté de faire sauter les verrous empêchant ces expulsions.