Adoption du plan de gestion des risques inondation de Mayotte

Protéger le littoral et informer la population sont deux des axes de ce plan qui doit prévenir des risques auxquels notre territoire est de plus en plus soumis. Pas au point de figurer dans la liste des 126 communes touchées par le retrait de côte.

Le plan de gestion des risques d’inondation 2022-2027 du bassin de Mayotte vient d’être adopté, mentionne le JO de samedi 14 mai. Il est consultable au siège de la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) de Mayotte, au Terre-Plein de M’tsapere, pour une durée de mise à disposition qui ne peut être inférieure à un mois, ainsi que sur le site internet de la DEAL de Mayotte (pas encore affiché). Le plan 2015 est donc abrogé.

Le Plan de gestion des Risques d’Inondations (PGRI) est un document de planification permettant la mise en œuvre progressive d’actions de réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens : information préventive, connaissance, surveillance et prévision, prévention, protection, organisation du territoire, gestion de crise et post-crise.

Il trace sur notre territoire la politique de gestion des risques d’inondation pour une durée de 6 ans. Pour ce faire, il a été soumis au débat public avant d’être adopté, et entre en vigueur le lendemain de la parution du décret au Journal officiel, donc depuis ce samedi.

N’étant pas encore mis en ligne, on ne peut que rappeler les 7 objectifs adaptés aux spécificités du territoire, associés à 31 dispositions déclinant ses objectifs en actions plus concrètes. Les 7 objectifs du PGRI sont : Planifier l’organisation du territoire en tenant compte des risques d’inondation, Réduire la vulnérabilité des territoires et maîtriser le coût des dommages, Favoriser le ralentissement des écoulements en cohérence avec la prévention des milieux aquatiques, Renforcer la préparation à la gestion de crise et post-crise, Développer la gouvernance autour des risques naturels, Développer la culture du risque, Améliorer la connaissance sur les risques d’inondation.

Depuis l’émergence du volcan sous-marin, Mayotte a vu s’accroitre les risques liés subsidence (enfoncement). Et le risque tsunami est pris en compte par la Sécurité civile.

Les données de l’indicateur national de l’érosion côtière Cerema

Pour autant, notre territoire ne figurait pas sur la liste des 126 communes publiée le 30 avril 2022, qui seront bénéficiaires de politiques d’aménagement s’adaptant à l’érosion du littoral.En Martinique, 13 communes ont été identifiées comme menacées

Ces communes ont été identifiées en tenant compte de la particulière vulnérabilité de leur territoire au recul du trait de côte. C’est un indicateur national de l’érosion côtière, produit par l’établissement public Cerema, qui  détermine la vulnérabilité des territoires en fonction de l’état des connaissances scientifiques résultant notamment de l’indicateur national de l’érosion littorale (Voir tableau ci-dessus). Mais une mention sur leur site fait état de relevés datant de 2017, alors que Mayotte n’était pas encore concernée par l’émergence du volcan et la forte subsidence liée.

En France, près de 20% du trait de côte naturel est en recul.

A.P-L.

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