28.8 C
Mamoudzou
dimanche 2 avril 2023
AccueilEconomieRénovation urbaine de Koropa : 130 millions pour bâtir un nouveau quartier

Rénovation urbaine de Koropa : 130 millions pour bâtir un nouveau quartier

Malgré les pluies diluviennes les engins poursuivaient leur tâche ce mercredi à Majikavo Koropa. Route, réseaux, école, terrains de sport sont au programme de la 2ème phase du NPRU pour un quartier qui en a bien besoin.

Le terme de rénovation urbaine laisse toujours songeur à Mayotte où les quartiers visés truffés de cases en tôles, mériteraient davantage celui de « création urbaine ». Comme La Vigie et Kawéni, Koropa à Koungou, est un quartier choisi pour bénéficier de Nouveau Programme de Rénovation urbaine (NPRU) depuis 2017.

La formule avait mis du temps à prendre, et dans son discours, le maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo en faisait état, « nous avons traversé des moments difficiles où plus personne ne pensait que le renouvellement urbain pourrait voir le jour dans notre ville », mais ensuite, la commune s’est structurée pour suivre la cadence.

Après les premières études, le 1er avenant signé en 2021 à hauteur de 10,2 millions d’euros, avait lancé la rénovation de la voirie de Bandrajou, la rue qui longe la mairie annexe de Koropa, et qui ceinture les hauteurs de Majikavo Koropa, ainsi que l’assainissement. Des logements dignes ont également été érigés, et inaugurés par Jean-François Colombet qui avait lâché, « Nous démontrons que les bidonvilles ne sont pas une fatalité ! ».

Les protagonistes de la 2ème phase n’auront pu tester leurs casques sur une visite de chantier en raison des pluies de saison

Démonstration par la pluie

C’est un autre préfet, Thierry Suquet qui signait ce mercredi le 2ème avenant avec la mairie de Koungou, sur un montant de 130 millions d’euros. Le conseil départemental participe à hauteur de 6 millions d’euros. Si « la première phase est toujours en cours de travaux », remarquait-il, la 2ème est d’une plus grande ampleur, et va permettre la création d’une nouvelle offre de logement et la résorption de l’habitat insalubre, la rénovation et la construction d’équipements publics, et toujours l’aménagement du réseau et des voiries. Deux quartiers sont particulièrement visés, Mavadzani et Amarachi.

Rifouata Ali, coordinatrice Aménagement et ANRU à la mairie de Mamoudzou, nous en livre des détails : « Les équipements publics sur lesquels porte cette 2ème phase sont la rénovation de l’école Koropa 1 et la construction d’une école à Mavadzani. Il y aura aussi des équipements sportifs. Mais ce qu’il fallait avant tout, c’est raccorder les habitations à un réseau d’assainissement alors que nous refaisions la voirie. Et également, créer un réseau de récupération de eaux pluviales ».

Et dame nature nous en offrait une démonstration ce mercredi en déversant des seaux d’eau sur Koropa, qui empêchait toute visite de chantier, mais permettait de souligner l’efficacité de la récupération des eaux de pluies. En matière d’assainissement, si le réseau est créé, il reste au SMEAM à le raccorder à une Station d’Epuration qui reste à construire.

5 médiateurs fonciers tout-terrain

Les médiateurs fonciers devant une portion à aménager

Les attentes sont énormes, « j’espère que la rénovation va intégrer mon école pour les enfants déscolarisés et la route qui passe devant », nous glissait Combo Bacar Maoulida, alias « Stam » qui avait ouvert plusieurs classes pour une centaine d’enfants en errance de son quartier devenue depuis école itinérante.

Mais pour faire sortir écoles et terrains de sport, il va falloir libérer du foncier. « La grande majorité des habitants coopèrent. Mais parfois, il faut avoir recours à la Commission d’Urgence Foncière pour les cas délicats. Il faut dire que certains habitants se sont faits escroquer en achetant des terrains sans demande de titres de propriété, en fonctionnant comme au temps du droit coutumier », complète Rifouata Ali. C’est pourquoi 5 médiateurs fonciers ont été recrutés par la mairie, 5 contrats PEC de moins de 25 ans, pour sensibiliser les habitants sur ce domaine du foncier, « pour mener tous ces projets urbains, on doit racheter le terrain au propriétaire, et on s’aperçoit que ce n’est pas celui qui a acheté le terrain ! »

De l’utilité de canaliser les eaux pluviales

C’est le groupement EGIS qui a obtenu le marché, avec les entreprises Mami, Tetrama et Mayotte Pépinières. La DEAL précise que tout doit être engagé d’ici fin 2024, pour une livraison envisagée en 2026.

Anne Perzo-Lafond

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

l'actualité

+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Scénario, Pôle culturel, Mayotte

Le Pôle culturel de Chirongui organise un concours d’écriture de scénario

0
Vous voulez vous glisser dans la peau de Quentin Tarentino, de Stanley Kubrick, des frères Cohen, ou en français dans le texte, Bertrand Blier, Claude Lelouch, Jacques Audiard ou Jean-Luc Audiard ? Jeunes talents...
Etats généraux des droits de l'enfant, Mayotte, COFRADE

Mayotte participait pour la 1ère fois aux Etats Généraux des Droits de l’Enfant

0
Les Etats Généraux des Droits de l’Enfant sont des rassemblements annuels organisés par le COFRADE à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant à l’Assemblée nationale. ​Ces Etats Généraux des Droits de l’Enfant...

Stabilité des produits pétroliers en avril

0
En avril, le super prend un centime, alors que les prix du gazole et du pétrole lampant sont en baisse. Comme chaque mois, c'est le préfet qui fixe les prix plafond des hydrocarbures. Libre ensuite...
Délégation sénatoriale aux Outre-mer, continuité territoriale, LADOM, Outre-mer, Mayotte, Guyane, Antilles, La Réunion, Polynésie

La « discontinuité territoriale » outre-mer pointée par le Sénat

0
C’est une quarantaine d’interlocuteurs qu’ont rencontrés deux sénateurs pour rédiger leur lourd rapport sur la continuité territoriale outre-mer. « Existe-t-elle vraiment ? », s’interrogeait-ils en comptant les manquements. Douze préconisations pour relever le niveau. Dont une qui pourrait intéresser le STM
INSEE, salaire, Mayotte, Guyane, CEROM

INSEE – Plusieurs raisons aux faibles salaires du privé à Mayotte

0
Quand on travaille dans le secteur privé, on gagne 1.500 euros en moyenne à Mayotte. En cause, les faibles qualifications et la concurrence des rémunérations du secteur public

Recent Comments