26.8 C
Mamoudzou
mercredi 22 janvier 2025

Les opérations de lutte contre l’habitat insalubre vont reprendre

Tandis que cette semaine était perturbée par de nombreux faits de délinquance, la question de l’habitat insalubre est revenue sur le tapis. Et alors que la thématique semblait au point mort depuis la suspension de l’arrêté du dernier décasage par le tribunal administratif, le préfet de Mayotte assure que les opérations vont reprendre.

Au cœur des nombreuses réunions de crise de cette semaine, le préfet de Mayotte a déclaré qu’ « on a beaucoup parlé d’habitat illégal ». Thierry Suquet évoquait ainsi l’exemple du maire de Mamoudzou, lequel a demandé des autorisations de flagrance concernant des constructions sur le sol communal. « On a détruit 60 cases illicites » explique le préfet. « On en a reparlé hier, on reprend les opérations de décasage de la loi Elan. On est à nouveau entrés dans le dispositif, on a pris en compte ce que nous dit le juge, on est en train de recommencer ».
Pour rappel, la dernière opération de destruction d’habitat illicite concernant un bidonville de Combani s’était vue suspendue sur décision du juge du tribunal administratif, à la suite de la requête de plusieurs associations. En cause, la question du relogement.

Photo d’illustration, une opération de résorption de l’habitat insalubre

« Notre objectif, c’est une opération par mois » explique le préfet. Ça se prépare. Vous avez vu que les conditions que nous met le juge sont difficiles, c’est beaucoup de préparations, beaucoup de présence des organes sociaux préalables. C’est pour cela que quand on fait une opération comme cela, ça demande énormément de moyens.
Et Thierry Suquet d’expliquer que « ce matin, on regardait le coût des opérations dans le cadre des politiques de logement, ça nécessite de mettre de l’argent, d’engager des moyens. Des moyens pour démolir, des moyens pour encadrer ».  Interrogé sur le visage de la lutte contre l’habitat insalubre après les décisions du tribunal administratif, M Suquet explique que « ce qui revient souvent, c’est le fait que les propositions de relogement que nous faisons de façon systématique, elles doivent être faites avant la prise de l’arrêté de périmètre. Donc nous on avait l’habitude d’effectuer ce travail-là, de faire un arrêté de périmètre, mais ensuite de continuer de proposer aux gens du relogement. Parce qu’on en a une partie qui nous dit qu’ils ne veulent pas de relogement, d’hébergement. Là le juge nous dit : avant de faire l’arrêté de périmètre, vous devez avoir rencontré les gens. Donc ça c’est ce qu’on a remis en place.

Les restes d’un bidonville détruit

Ça ne veut pas dire que derrière on ne va pas, pour ceux qui ont refusé, faire des propositions si jamais on nous le demandait, et il n’y a pas à un moment donné ou on arrête ce travail-là, simplement dans la règle juridique, on le démarre avant plutôt que de le continuer après ». Avec l’annonce de l’objectif d’une opération de décasage par mois, le préfet se veut rassurant vis-à-vis de la population :  « On est en train d’aligner les actions pour rassurer les mahorais et dire que non, l’Etat de  vous abandonne pas, prenez un peu de distance vis-à-vis de ce que vous lisez sur les réseaux sociaux, prenez un peu de distance sur ceux qui vous disent qu’il suffit de déclencher l’état d’urgence pour régler les affaires, on travaille tous les jour pour vous aider ».

Mathieu Janvier

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

À Mayotte, les prix des billets d’avion s’envolent…

Lors du passage du cyclone, l’aéroport a été ravagé, provoquant l’isolement aérien de l’île pendant plusieurs jours. La reprise des vols commerciaux le 1er janvier a permis à des familles séparées pendant le cyclone de progressivement se retrouver. Malgré cela, certains habitants tardent toujours à rejoindre l’archipel, en raison de la cherté des billets d’avion.

Chido : CERES sécurise les voies de navigation au milieu des épaves

Le front de mer de Mamoudzou ressemble à un cimetière marin. Tout autour de l’île, les navires ont cassé leurs amarres sous la force des vents, et ont coulé. Pour sécuriser la navigation, l’entreprise CERES a été désignée pour les répertorier.

Thani Mohamed Soilihi nommé secrétaire général délégué de Renaissance

Le parti Renaissance a annoncé ce lundi la composition...

Koungou : redémarrage des services en mode dégradé

Les déclarations de naissances ou de décès sont de nouveau fonctionnelles, pas l'établissement de pièces d'identité. Un dispensaire provisoire est installé. 
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com