Difficile d’imaginer le choc terrible qu’a subi cette passagère à son retour à Mayotte. Après des congés à La Réunion avec ses deux chiens et un voyage jusque là sans encombre, Sabine Morillon a retrouvé ses animaux sans vie à l’aéroport de Mayotte.
Après son vol, « je récupère mon bagage en soute en restant attentive à la mise à disposition de mes chiens » relate la passagère. « J’attend près du tapis desservant les bagages hors format. Le rideau métallique s’ouvre et un homme pose mes cages contenant mes animaux, et repart sans m’adresser la parole. Je vois tout de suite qu’il y a un problème. Mes animaux sont couchés et ne bougent pas. Je les appelle sans aucune réaction. J’ouvre les cages et constate qu’ils sont froid, raide, des mouches leur tournent autour. » Elle appelle alors à l’aide, sans réponse immédiate. « Il a fallu que j’aille demander à un personnel d’appeler la direction . Personne n’a daigné me dire qu’il y avait un problème avec mes animaux. On me les a déposé comme de vulgaires objets sur le tapis » déplore la passagère.
Selon elle, aucun autre animal ne se trouvait sur le vol. Les animaux avaient vu un vétérinaire avant le décollage, qui n’avait relevé aucune anomalie. Arrivée à Mayotte, « j’ai fait faire une autopsie de mes deux compagnons de vie: ils sont décédés tous les deux d’un coup de chaleur. »
Une plainte de la fondation Brigitte Bardot
Elle est depuis en relation avec la compagnie Air Austral qui confirme un « lien étroit avec la passagère, cette affaire est suivie de très près par la compagnie, au plus haut niveau de la direction, qui lui a signifié rester à son écoute.
Actuellement, une enquête est en cours pour avoir les éléments exacts qui ont pu conduire à cet incident déplorable » nous écrit la compagnie.
Celle-ci précise toutefois que « ce sont des cas très rares, aussi nous devons attendre le rendu de l’expertise pour en tirer des conclusions définitives ». A ce stade, « sur la base des premiers éléments en notre possession, nous pouvons confirmer que cela n’est dû ni à une défaillance technique de l’appareil, ni à un problème de chargement des animaux en soute ». Ceux ci ont été, précise la compagnie, « pris en charge comme le prévoient les procédures habituellement ».
De son côté, la passagère a saisi la gendarmerie de Pamandzi et dressé un recours auprès de l’aéroport. Elle indique avoir contacté la fondation Brigitte Bardot en vue d’une action au civil.
Y.D.