Délinquance : des collectifs mahorais tentent d’interpeller S. Lecornu actuellement à La Réunion

Délinquance importée ou mêmes causes reproduisant les mêmes effets… les violences qui gangrènent Mayotte sont dupliquées à La Réunion, déplorent le Collectif Ré-MaA (Résistance Réunion/Mayotte en Action), le Collectif Mayotte En Sousfrance et la Fédération des associations mahoraises à la Réunion, qui comptent interpeller le ministre Lecornu actuellement en visite de 3 jours à La Réunion.

Un déchainement de violences avait déferlé sur deux quartiers de Saint-Benoit à La Réunion, dans le cadre d’affrontements entre bandes. Le maire de la commune avait parlé de « parents démissionnaires », de jeunes et de parents qui « font du mal à notre ville, à leur propre communauté et à notre vivre ensemble. C’est une réalité, mais il y a un tabou, car on ne peut pas le dire”.

Le ministre n’a pas annoncé son intention de venir à Mayotte, les trois collectifs vont donc prêcher la bonne parole pour l’interpeller sur la crise sécuritaire qui secoue à Mayotte et sur les violences commises à Saint-Benoît, « inutile de rappeler que la situation à Mayotte est très préoccupante (agressions, meurtres…) qui ne cesse de se dégrader jour après jour (…) Cette situation sécuritaire commence à se manifester ici à la Réunion puisqu’il y a quelques jours des agressions semblables à ce qui se passe à Mayotte ont fait des victimes. » Il est évoqué une situation qui semble dans l’impasse, « des délinquants récidivistes sèment la pagaille en attaquant les forces de l’ordre, les secours et la population en otage en imposant un couvre-feu la nuit.

Insécurité et immigration seront au menu d’une entrevue qu’ils ont demandée à Jacques Brillant, le préfet de La Réunion, « afin d’échanger avec le ministre sur ces sujets qui nous préoccupent énormément, que cela soit la crise sanitaire à Mayotte ou encore les violences commise à La Réunion. » On ne sait pour l’instant pas si leur requête a été entendue.

Partagez l'article :

spot_imgspot_img

Les plus lus

Publications Similaires
SIMILAIRES

Grève des barges : confusion, colère et tensions sur les quais

Ce lundi, une grève illimitée a fortement perturbé les traversées entre Dzaoudzi et Mamoudzou. Les rotations ont été réduites, l’information aux usagers a manqué et la tension est montée aux débarcadères. Passagers et conducteurs ont attendu plusieurs heures sous le soleil pour espérer embarquer, dans une atmosphère d’incompréhension, de fatigue et de colère.

Mayotte n’a pas « raflé » l’aide européenne : elle a encaissé le cyclone le plus dévastateur de son histoire

Derrière les chiffres de Bruxelles, une réalité physique et humaine saute aux yeux : Chido a pulvérisé un territoire déjà fragilisé. Si l’Union européenne accorde quatre fois plus à Mayotte qu’à La Réunion, c’est parce que le désastre y a été total — et structurel.

Du Togo aux Seychelles : six jeunes de Mayotte partent pour des missions internationales

Le Togo, Maurice et les Seychelles, dans quelques mois, 6 volontaires du programme Territoires Volontaires (TeVo), rejoindront l'une de ces destinations pour une durée de 8 à 12 mois. Ce lundi 6 et mardi 7 octobre, ils préparent leur voyage lors d'un stage de deux jours au Comité Régional Olympique et Sportif de Mayotte.

Des décombres à l’émotion : le cyclone Chido revisité par la création artistique

À l’Office du Tourisme de Mamoudzou, l’exposition “Les mémoires du vent” a été inaugurée vendredi soir. Elle a rassemblé peintures, photographies et installations sur le thème du passage du cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte le 14 décembre 2024. Les artistes ont offert un espace de mémoire et de résilience à une population encore marquée par la catastrophe.