Cela fait déjà plusieurs semaines que l’île au lagon souffre d’une pénurie de bouteilles d’eau plate. Les rayons sont systématiquement dévalisés peu après les livraisons. Le phénomène tire son origine de plusieurs facteurs, du phénomène de surstockage de la population à la contamination de l’eau au manganèse, en passant par les tours d’eau et les aléas du fret maritime.
C’est dans ce contexte que l’élu d’opposition Daniel Zaïdani présentait hier une motion lors de la séance plénière du Conseil départemental, laquelle portait sur la réglementation du prix de vente de l’eau plate en bouteille.
En défendant sa motion, le conseiller départemental de Pamandzi a indiqué que malgré les pénuries sur les rayons, certains chariots de supermarché ressortaient chargés de nombreux packs d’eau. « Je demande une distribution équitable, je suis élu, je pourrais en profiter (sous-entendu pour obtenir des packs) et je ne le fais pas ».
Toujours sur le thème de l’eau, le président Ben Issa a râlé que Dzaoudzi ne soit jamais coupée : « le conseil départemental subit les coupures, pas la préfecture ». Renseignements pris, il semblerait que les services de la préfecture soient coupés deux fois par semaine, mais la case rocher serait épargnée pour avoir été par le passé reliée à l’hôpital de Dzaoudzi.
Quoi qu’il en soit, la motion de réglementation proposée par l’opposition a été adoptée à l’unanimité par les élus du Conseil départemental. Est-elle réalisable ? Sera-t-il possible pour la préfecture d’encadrer le prix de l’eau ?
Sollicitée par nos soins, la préfecture répond que « la motion du conseil départemental sera étudiée lorsqu’elle sera reçue par la préfecture et le préfet pourra adresser une demande en ce sens au gouvernement si les conditions réglementaires sont remplies ».
Mathieu Janvier