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lundi 20 janvier 2025

Un protocole national de rentrée, décliné à Mayotte avec quelques particularités

Le protocole national de rentrée aura connu bien des modifications cette semaine, en amont de cette rentrée en pleine vague épidémique. A Mayotte, bien évidemment, celui-ci s’applique aussi. Néanmoins et comme toujours, le 101ème département présente quelques spécificités.

« A Mayotte, on est au protocole Niveau 3 renforcé » explique le recteur Gilles Halbout, nous expliquant les particularités de cette rentrée à Mayotte.  Et une chose change de manière majeure par rapport à la période d’avant-vacances ainsi que comparé au niveau national : la limitation du brassage dans les lycées.
« Pour cela, on a fait passer les lycées en jauge réduite » précise M Halbout. Seuls les élèves de seconde et de première sont concernés et alternent les cours en présentiel et en distanciel un jour sur deux. Ceux de terminale sont épargnés par cette mesure, devant préparer leur baccalauréat. « C’est une mesure qu’on a voulu mettre en place pour éviter les grands brassages dans les cours, particulièrement adaptée aux élèves en âge de travailler en autonomie ». Et face à la circulation du virus ainsi qu’à la taille des lycées dans le département, la mesure semble adaptée.

Zaouda Ahamadi, élève de 5ème, et Gilles Halbout, recteur de Mayotte

L’autre spécificité majeure réside en la capacité de mettre en place des auto-tests pour les personnels et les élèves. Selon les règles nationales, les personnes non vaccinées et de plus de 12 ans doivent, si cas contact avéré, rester chez elles avant de revenir 7 jours après, à la faveur d’un dépistage négatif.
Pour les personnes vaccinées de plus de 12 ans ( élèves et personnels) et celles de moins de 12 ans, le protocole implique de faire un test rapide, et deux tests de confirmation.
A Mayotte, où il y a peu de disponibilités de tests et des pharmacies déjà saturées comme l’explique le recteur, des centres de tests ont été mis place pour les personnels, au nombre de trois.
Quant aux élèves, « on met en place une procédure où lorsque l’on voit qu’il y a une classe où il y a des cas positifs, on incite les élèves à s’auto-tester en présence d’un membre du personnel de santé de l’Education Nationale ».  Une façon d’éviter que les auto-tests distribués ne disparaissent, ou soit revendus sous le manteau. Les élèves peuvent ainsi se rendre à l’infirmerie, ou les personnels de santé peuvent se rendre dans la classe.
Pour les plus petits, le rectorat déploie des campagnes de test salivaires dans les écoles, afin de tester toute une classe à la fois par exemple.
Y aura-t-il alors suffisamment de tests pour tous ?
« On a ce qu’il faut » assure le recteur. « On a largement plus qu’un kit par personnel (…) on a de quoi faire 300 tests salivaires par jour » continue -t-il. De plus, un travail est mis en œuvre avec l’ARS pour assurer la continuité des stocks. Il n’y aura donc pas de quoi s’inquiéter sur les quantités.

Mathieu Janvier

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