L’affaire démarre le 5 juillet 2017 en Petite Terre. Il est à peine plus d’une heure du matin, à Labattoir, quand deux individus masqués entreprennent de braquer un restaurant, armés de machettes. Le gérant tente de se réfugier dans la cuisine où il est poursuivi et sauvagement frappé à coups de marteau. Les agresseurs emportent son sac et son téléphone.
A peine plus d’un mois plus tard, le 29 août, des faits similaires ont lieu dans un autre établissement tout proche : là aussi le gérant est frappé, cette fois à coups de barre de fer, toujours par un individu masqué.
« Pendant qu’un autre individu fait le guet, l’agresseur poursuit la victime jusqu’à son domicile tout en lui assénant des coups. Aidée de son épouse, la victime parvient à s’enfermer dans la maison. Évacuée par les secours dans un état de santé critique, la victime s’en est sortie mais a gardé des séquelles ainsi qu’une infirmité permanente » indique la gendarmerie en charge de l’enquête.
Trahis par un tatouage
Une enquête qui patine dans un premier temps, faute d’éléments permettant d’identifier les agresseurs. Mais le mode opératoire similaire met les enquêteurs sur la piste. Principal indice : la vidéo surveillance du restaurant permet d’identifier un tatouage.
« Quelques mois plus tard, alors qu’ils procèdent à la signalisation anthropométrique d’une personne mise en cause pour des faits de violences, les enquêteurs se montrent perspicaces en constatant que l’intéressée porte un tatouage identique à celui de la vidéo-surveillance. L’enquête poursuivie, confortée par le rapprochement d’un ADN découvert sur le deuxième restaurant, a finalement permis d’établir son implication aux deux faits et d’identifier le co-auteur » poursuit la gendarmerie. Les deux braqueurs identifiés et placés en détention provisoire, la voie pour un procès aux Assises était ouverte, les faits étant de nature criminelle. L’audience s’est tenue jeudi et vendredi. La peine maximale pour un braquage a été prononcée, soit 20 ans de réclusion.