Les enjeux sont sur la table… de tri : en 2019, environ 71.500 tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été enfouis sur l’ISDND de Dzoumogné, rapporte le Département en se basant sur les chiffres du SIDEVAM. L’ISDND, c’est l’Installation de stockage de déchets non dangereux, c’est en clair, l’orientation ultime d’un déchet, quand il ne peut être ni réutilisé, ni recycler. Or, beaucoup d’entre eux ne sont pas triés, et ce sont bouteilles en plastique, cannettes, verres ou cartons et déchets verts qui viennent grossir une décharge aux capacités limitées.
Et ce tonnage augmente d’année en année, d’une part parce que la collecte progresse, d’autre part, parce que la démographie aussi.
Pour travailler à la fois sur la prévention et la gestion des déchets, le PRPGD doit être rédigé avec ambition, et appliqué avec rigueur. Il par exemple mettre en place de nouvelles filières de valorisation. Il faut aussi, et là c’est le rôle du SIDEVAM (syndicat intercommunal de collecte et de valorisation des déchets), mettre en place les déchetteries promises depuis des années, pour y récolter DEEE (Déchets d’équipements électriques et électroniques), cartons etc., comme partout ailleurs en France.
Une vision à 6 et 12 ans
Avant la rédaction, le conseil départemental doit mener une consultation, avant le début de l’enquête publique. Cinq réunions publiques sont prévues pour présenter la démarche aux partenaires institutionnels et aux associations environnementales : Lundi 14 mars MJC de BOUENI 9H00-12H00, mardi 15 mars CCPT Pamandzi 9H00-12H00 et CADEMA 14H00-16H30, mercredi 16 mars CAGN Mayotte 9H00-12H00, jeudi 17 mars OUANGANI 9H00-12H00. Elles sont également ouvertes aux citoyens intéressés.
Le PRPGD comprendra un état des lieux de la prévention et de la gestion des déchets, des objectifs en matière de prévention, de recyclage et de valorisation des déchets, une planification de la prévention et de la gestion des déchets à termes de six ans et de douze ans, un Plan Régional d’Actions en faveur de l’Economie Circulaire (PRAEC).
L’enquête publique, qui devrait être organisée durant un mois à compter de la fin mars 2022, est une procédure de participation qui permet au public de s’informer sur le projet et de formuler des observations auprès d’un tiers indépendant, le commissaire enquêteur, préalablement à la décision. L’enquête publique permet d’informer et de favoriser la discussion sur le projet. Elle est ouverte à tous, sans aucune restriction.
Ali Omar, vice-président chargé de la transition écologique, note « une réelle prise de conscience de la part des collectivités locales mahoraises sur les problématiques environnementales, les intercommunalités se mobilisent (police de l’environnement, service de déchèteries mobiles, sensibilisation des habitants…) », et rappelle qu’il est du ressort du Département de « coordonner les actions des acteurs du monde des déchets : les collectivités, les éco-organismes, les associations, les entreprises, et de faciliter et de soutenir les projets ».