E.T téléphone maison. Signal d’extraterrestres, balise de surveillance, missile… Pour identifier cet « objet lumineux non identifié », des scénarios en tout genre ont proliféré sur les réseaux sociaux.
Air France écarte l’hypothèse du missile
Dimanche 3 novembre, deux avions de la compagnie aérienne Air France ont dû brusquement changé de trajectoire, faire demi-tour et atterrir dans un autre aéroport du fait de la présence d’un « objet lumineux non identifié » au Nord de l’Afrique, en bordure de la mer Rouge, entre l’Égypte et l’Érythrée. Mais quel était cet objet ? Difficile à dire à ce stade. Sur Twitter, un internaute a déclaré qu’il s’agissait d’un missile tiré depuis le Soudan. Si la compagnie aérienne a déclaré « ne pas confirmer cette information », elle n’a cependant pas apporté d’éléments sur l’objet en cause.
Suspension de survol « jusqu’à nouvel ordre »
Dans ce contexte, la compagnie aérienne Air France a suspendu « jusqu’à nouvel ordre » le survol de la zone de la mer Rouge. Depuis cette décision, l’itinéraire de plusieurs vols se voient modifiés pour éviter la zone. Le vol 934 à destination de Antananarivo, à Madagascar, a fait demi-tour vers Paris, avant de repartir vers Madagascar dans la soirée. Un vol parti dimanche soir en direction de Nairobi, au Kenya a été détourné et est reparti lundi 4 novembre au matin. À ce stade, la décision de la compagnie aérienne d’interruption totale de survol de la mer Rouge est maintenue pour l’ensemble des vols.
4 destinations concernées
Air France a précisé que quatre destinations sont d’ores-et-déjà concernées par ces modifications de trajectoires : l’île de La Réunion, l’île Maurice, le Kenya et Madagascar. « Air France rappelle que la sécurité de ses clients et de ses équipages est son impératif absolu. La compagnie suit en permanence l’évolution de la situation géopolitique des territoires desservis et survolés par ses appareils afin d’assurer le plus haut niveau de sûreté et de sécurité des vols », a déclaré la compagnie aérienne.
Air Austral et Corsair maintiennent leurs itinéraires
Pour l’heure, Air France est la seule compagnie a avoir pris cette mesure de précaution. Interrogées, les compagnies aériennes Air Austral et Corsair ont expliqué ne pas suspendre le survol de la zone, en raison de l’absence de directives officielles de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) et du Pôle Analyse du Risque pour l’Aviation Civile (PARAC). Les compagnies aériennes Air Austral et Corsair ont ainsi déclaré maintenir leurs itinéraires tout « en échangeant en permanence avec le PARAC. »
Mathilde Hangard