La Commission de l’océan Indien (COI) vient de boucler ce mercredi 30 octobre à Moroni une formation sur les enjeux des changements climatiques, leurs méfaits sur l’environnement et leurs conséquences sur les économies des pays de la zone. En tout, huit fresqueurs, des volontaires spécialisés dans la sensibilisation des populations sur le climat, ont été principalement formés « afin de mettre en œuvre des actions concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et, par conséquent, les impacts des changements climatiques », selon un document de presse distribué aux medias. D’autres acteurs et des décideurs ont participé à la formation.
Sensibiliser et accompagner les populations
Le programme en question est une initiative de l’instance régionale qui vise à accompagner les populations des pays de la région à imaginer des solutions locales et des actions de résilience propres pour mieux faire face aux dérèglements climatiques. De nombreuses études démontrent que ces changements climatiques affectent au quotidien la vie de millions d’habitants qui ont du mal à s’adapter. Les personnes formées auront une mission de sensibilisation et apporteront des solutions alternatives régulières pour aider les populations à s’adapter aux multiples chocs.
La session de formation a été animée par Diane Salmon, « unique référente « Fresque du climat » dans la région » de l’océan Indien. « L’atelier « Fresque du climat » organisée par la COI à Moroni cible des jeunes et des décideurs comoriens, pour un total de 16 personnes, tandis que la formation de fresqueurs comptera 8 participants », souligne le même document qui rappelle que « l’association « Fresque du climat », mise en place en 2018, regroupe plus de 100 référents internationaux appelés« Fresqueurs » qui poursuivent leur mission de sensibilisation dans le monde dans plus de 45 langues ».
« Des ambassadeurs climat »
Les Comores, petit Etat insulaire en développement (PEID) subit les conséquences des changements climatiques avec une baisse considérable des rendements agricoles pourtant nécessaires à la survie d’une tranche importante de la population vivant surtout en milieu rural. Le dernier cyclone Kenneth a considérablement affecté des dizaines d’agriculteurs alors que l’écosystème marin se dégrade, entrainant la rareté des ressources halieutiques. « Les fresqueurs auront une mission d’animer des ateliers dans le pays pour assurer durablement une meilleure compréhension de la gestion intégrée des zones côtières dans le cadre du projet Recos », a expliqué le chargé de communication dudit projet, Hari Randrianarivelo.
L’initiative de mobiliser « des ambassadeurs climat » et la formation de fresqueurs dans les pays de la zone consiste justement à « améliorer la compréhension et la connaissance aux enjeux des changements climatiques » mais aussi « encourager un changement de comportement positif en faveur de l’environnement », selon les organisateurs. « Le projet « Résilience des populations et des écosystèmes marins et côtiers du Sud-Ouest de l’océan Indien » ou RECOS est un projet mis en œuvre par la COI sur financement de l’Agence française de développement (AFD) et du Fonds français pour l’environnement (FFEM) », souligne encore le document de presse.
A.S.Kemba, Moroni