Davantage de natifs au sein des gendarmeries ultramarines : une volonté du général Lavergne

Poursuivant sa réflexion sur l’adaptation des missions de l’Etat dans les Outre-mer, la Délégation sénatoriale aux Outre-mer auditionne de hauts décisionnaires, dont le général de corps d’armée (G.C.A.) Lionel Lavergne, à la tête de la gendarmerie d’Outre-mer depuis bientôt un an. Avec dix COMGENDs (Commandement de la Gendarmerie)  rattachés, dont celui de Mayotte.

Le général expliquait aux sénateurs qu’il est important d’augmenter le nombre de gendarmes ultramarins en service sur leurs territoires d’origine, mais aussi de leur accorder plus de responsabilités, en leur confiant notamment le commandement de brigades et de compagnies : « La question des originaires est une problématique essentielle, aussi bien du point quantitatif qu’au plan qualitatif », ajoutant avoir déjà pris des mesures, « Cet été, un gendarme originaire de Polynésie française va prendre le commandement d’une compagnie sur l’archipel (…) On ne peut pas aller vers le tout originaire. Il faut trouver le bon équilibre entre gendarmes originaires et gendarmes non-originaires des Outre-mer ».

Aujourd’hui, 26% des gendarmes en service dans les Outre-mer sont originaires de leurs territoires, avec de fortes disparités, « En Polynésie française, les originaires représentent 52%, en Nouvelle-Calédonie, 25% (…), En Guadeloupe et en Martinique, un gendarme sur dix », et en Guyane, « parmi des centaines de gendarmes en service, il n’y a que sept guyanais », souligne le général Lavergne. Aucun chiffre n’a été donné pour Mayotte.

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