A l’occasion de la journée mondiale de l’architecture et de l’habitat, le conseil départemental communique sur le développement anarchique de l’habitat à Mayotte, insalubre le plus souvent, « des personnes pauvres et vulnérables qui vivent dans des conditions précaires, dans des espaces de vie inadéquats, sans bénéficier d’un accès aux services de base, comme l’eau, l’assainissement, l’électricité et les soins de santé ».
Un constat qui tombe au moment où l’Association des Maires de France (AMF) réagit à une mise en cause de la présidente de l’Union sociale pour l’habitat, Emmanuelle Cosse, qui, tout en saluant « les maires bâtisseurs », avait critiqué « les territoires qui démissionnent de leurs missions d’aménageurs ». L’AMF appelle à « lever les freins », et demande le rétablissement des aides aux maires bâtisseurs, « brutalement interrompues lors de la précédente mandature », une compensation intégrale sur les exonérations et abattements de TFPB (taxe foncière sur les propriétés bâties)sur les logements sociaux. Si cela vient en écho de notre article du jour sur la fiscalité, l’AMF fait valoir qu’il est anormal que les communes accauillant les populations les plus fragiles soient le plus pénalisées pour cette fiscalité qu’elles ne peuvent recouvrer. Les maires demandent aussi la relance des politiques favorisant l’accession sociale à la propriété, « dans et autour des Quartiers Politique de la Ville ».
De son côté, le CD de Mayotte rappelle que le territoire attend depuis de nombreuses années, son SAR, Schéma d’Aménagement Régional, sur lequel il travaille avec plusieurs organismes public et privés, « Des études sont actuellement en cours pour la mise en place du SAR. Près de 25.000 logements sont prévus pour garantir la dignité et l’accès à des logements abordables et convenables. »