Début octobre, un pêcheur occasionnel capturait involontairement une tortue marine en pêchant à la ligne depuis le point de débarquement du Four à Chaux (Dzaoudzi, Petite-Terre). Voyant que celle-ci ne parvenait pas à se dégager, il décidait de la remonter à terre et découvrait alors que l’animal avait avalé l’hameçon. Ne connaissant pas les mesures à adopter, le pêcheur se tournait vers un agent du Parc naturel marin présent sur le débarcadère dans le cadre de ses missions.
L’agent du Parc naturel marin alertait alors le Réseau Echouage Mahorais de Mammifères marins et Tortues marines (REMMAT) qui assure depuis 2010 la prévention, le suivi et la gestion des échouages de tortues marines et de mammifères marins à Mayotte. Ses membres sont notamment autorisés par arrêté préfectoral à manipuler et transporter des tortues marines.
Deux d’entre eux arrivaient rapidement sur place et procèdaient à un examen externe. L’hameçon ayant été avalé, il leur était impossible de le retirer. Ils décidaient de transporter l’animal chez le vétérinaire pour un examen approfondi.
La tortue a pu bénéficier d’une radiographie est par le Cabinet vétérinaire du Centre à Combani, qui a permis de localiser l’hameçon au niveau de la trachée, nécessitant une anesthésie. L’hameçon était correctement retiré et la tortue a pu être remise à l’eau à l’endroit de sa découverte.
Le PNM rappelle que en cas de capture, si l’animal est vivant et non blessé, il doit être relâché immédiatement. Si l’animal est blessé ou mort, le pêcheur doit obligatoirement informer les services de contrôle (Parc naturel marin 02 69 60 73 65, Service départemental de l’OFB 02 69 62 65 06, Affaires maritimes 02 69 60 31 38) pour connaître les mesures à suivre. Dans les deux cas, il est recommandé d’informer le REMMAT 06 39 69 41 41.
La Kaz’a Nyamba, premier centre de soin de tortues marines à Mayotte ouvrira ses portes en 2024. Le centre pourra accueillir jusqu’à 24 tortues en même temps et disposera de tous les équipements nécessaires pour soigner des tortues en détresse, dont celles victimes de capture accidentelle. Ce projet est porté par l’association Oulanga Na Nyamba qui œuvre à la préservation des tortues marines depuis 1998.