Entre St Denis et St Pierre, la délégation mahoraise associative Haki Za Wanatsa – Collectif CIDE a donc pu assister ces rencontres d’un autre genre, nourries de légitimes intensités émotionnelles à l’écoute de la trentaine de témoignages de ces victimes aussi nommées »grands témoins ». Des témoignes supplémentaires, encourageant les langues à se délier et venant s’ajouter aux 25 000 autres déjà recueillis par la commission, depuis 2021.
Parmi les récents 800 questionnaires anonymes remplis via le site wamitoo.yt, dans le cadre de sa campagne #wamitoo, tristement déjà nombreuses ont été les alertes car, non ! Mayotte n’est malheureusement pas épargnée par ce fléau et ce genre d’actions permet avant tout « de libérer la parole, d’être écoutés, crus, accompagnés ; mais aussi de pointer du doigt l’urgence absolue de mettre en place les préconisations faites par la Commission, au terme de ces deux années de travail acharné », comme l’indique par communiqué le Collectif CIDE.
En plus d’un traumatisme psychologique inqualifiable, ces violences ont aussi un coût pour la société — 9,7 milliards d’euros par an — et également en ce sens, des évolutions doivent voir le jour à tout niveau sociétal — civil et institutionnel — afin de repérer et protéger plus efficacement les 160 000 enfants victimes de violences sexuelles en France, tous les ans.
Les associations HZW et autres, membres du Collectif CIDE, réaffirment tout leur soutien à la Ciivise « qu’ils remercient chaleureusement pour ses travaux ainsi que pour son invitation ».
En attendant, la mobilisation se poursuit à l’échelle locale, avec une proportion toujours plus grande de jeunes gens qui rejoignent le combat contre les violences physiques, mentales et sexuelles, infligées aux enfants.