Première foire agricole et artisanale du Grand Nord ce samedi

C’est un des premiers actes marquants de cette intero du Nord qu’on a tant attendue, retardée par des désaccords politiques, ce sont les élus issus des urnes de 2020 qui lui ont donné de la consistance. Petite dernière, c’est par une voie verte qu’elle commence ses actions, avec la tenue de Foires agricoles artisanales. Une sorte de pendant de celle de Coconi.

À compter du 12 février, sur le remblai de Bandraboua, seront donc lancées les Foires Agricoles et Artisanales du Grand Nord de Mayotte, « une parade pour mettre à l’honneur les talents et les produits locaux ».

Il s’agit d’un projet du Modef (Mouvement Des Exploitations Familiales), syndicat d’agriculture, de pêche et d’artisanat. « Ces familles ont besoin d’exposer leurs ressources et leurs savoir-faire » explique madame Nazou, secrétaire du syndicat.

Pour l’occasion, Mounirou Ahmed Boinahery, DGA à la mairie de Koungou est mis à disposition de la CAGNM, « l’idée est de promouvoir ces talents pour qu’ils soient connus et reconnus, mais aussi pour qu’ils se professionnalisent. La CAGNM dans ce cadre leur propose une politique de contractualisation et d’engagements, pour fédérer ces projets et créer des filières, en l’occurrence agricole et artisanale. »

Un zébu sera mis en vente

Avis aux gourmets : à l’occasion de cette foire, un zébu entier sera exceptionnellement proposé à la vente ! Locataires en appartement s’abstenir !

Monsieur Chebani de Mtsangaboua, producteur de bananes, maniocs et vanilles, est aussi éleveur de zébus et souhaiterait les nourrir de produits 100% locaux et naturels. On trouvera aussi des artisans, avec les confections de madame Mohamadi, Gasy Mayotte, qui crée à partir de feuilles de cocotiers ou de rafia des corbeilles, des paniers, des décorations murales et des pochettes colorées en toile de jute,  la transposition des motifs de maquillages au héné de madame Houmadi de Dzoumogné sur toile et bambou avec des couleurs, des strass et des paillettes pour les M’Biwis. Sa grande fierté : « Le henné était auparavant réservé aux mariages par tradition. Les femmes le voient aujourd’hui comme un ornement qui peut s’appliquer tout simplement lors d’un manzaraka, ou pour plaire à leurs époux ! ».

Madame Ibrahim représentera l’entreprise de cosmétiques G-Lila, des produits 100% végan en une boutique en ligne, g-lila.com. Elles livrent partout sur l’île et se proposent aussi de vous maquiller avec leurs produits. Madame Toihiba est couturière et brodeuse sur coton et sur toile et travaille aussi sur-mesure, pour adultes ou enfants. Flo sera aussi de la partie avec ses bijoux, Touch’ du Bois et bien d’autres !

« Un panorama de toutes les couleurs, mais aussi pour tous les goûts, car en complément des produits proposés par les agriculteurs et éleveurs, une restauration locale et réunionnaise sera possible sur place ».

Rendez-vous donc  le 12 février prochain, à Bandraboua sur le remblai de 8h à 17h, « une expérience qui se consomme sans modérations… mais sans oublier vos masques et les gestes barrières ».

Une nouvelle expérience que le Modef et la CAGNM vous feront dorénavant revivre régulièrement, dans le grand nord de Mayotte, se promettent-ils.

Partagez l'article :

spot_imgspot_img

Les plus lus

Publications Similaires
SIMILAIRES

SMAE : Coupure d’eau à Mamoudzou et dans le Nord de l’île

Plusieurs secteurs de Mamoudzou et du Nord de l’île sont concernés par une coupure d’eau technique ce dimanche 9 novembre 2025.

Le Club Soroptimist International Mayotte fête 35 ans d’engagement féminin autour d’un brunch festif !

Un anniversaire haut en couleur pour mettre en lumière l’action des femmes de Mayotte et renforcer la solidarité locale.

À Mamoudzou, l’église Notre-Dame-de-Fatima profanée

Dans la semaine du 3 au 8 novembre, un ou plusieurs individus ont forcé le tabernacle et volé un objet sacré de l'église Notre-Dame-de-Fatima. Une messe de réparation est prévue le 16 novembre.

Violences autour du Lycée des Lumières : la FCPE Mayotte appelle à une action forte et immédiate

Face à la recrudescence des violences aux abords du Lycée des Lumières à Kaweni, la FCPE Mayotte tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, elle dénonce un climat d’insécurité devenu quotidien et appelle les autorités à mettre en place, sans délai, des mesures de protection et de prévention durables.