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Violences meurtrières : l’élue Soihirat El Hadad met en cause l’Etat et les parents démissionnaires

La conseillère MDM de Pamandzi et candidate à sa succession Soihirat El Hadad réagit aux deux meurtres qui ont ébranlé l’île.

« La douleur d’une mère, d’une femme et d’une élue de la République

« En une semaine, notre île a été meurtrie deux fois.

Deux élèves ont perdu la vie dans des conditions quasi similaires. C’est avec le cœur lourd que j’écris ces quelques lignes.

Lorsqu’on s’attaque à nos enfants, on s’attaque à notre avenir. On s’attaque à nos rêves et à nos idéaux. Cette situation est insupportable et elle ne peut perdurer dans un département français.

Nos aïeux se sont battus pour être libres et non pour que leur descendance vive dans une prison à ciel ouvert où nos enfants sont en proie à des actes ignobles.

En tant que parents, nous n’avons pas le cœur tranquille en envoyant nos enfants à l’école. Les coups de téléphones et les informations deviennent une source d’angoisse pourtant nous ne vivons pas sur un territoire en guerre.

Ces enfants qui ont perdu la vie, avaient des parents et je ne peux imaginer la douleur d’une mère, d’un père, d’une sœur ou d’un frère qui perd un proche trop tôt.

A ce titre, j’adresse mes condoléances à la famille, à la communauté scolaire et à Mayotte toute entière. Notre immobilisme nous fait perdre une partie de notre humanité.

En tant qu’élue, il est de mon devoir, d’avoir un discours de vérité. Nous avons un devoir de mettre en évidence certaines réalités socialement destructrices telles que la culture de la violence, les agressions sexuelles, la perte des valeurs sociales (le respect des aînés, le respect des biens et des personnes, le savoir-vivre en société, etc.).

Malgré les assises de la sécurité initiées par les élus locaux, les discours des autorités étatiques sur la volonté de renforcer les effectifs des forces de l’ordre, n’empêchent pas les drames de se produire et de se répéter. Nos enfants continuent à se faire tuer sur le chemin de l’école.

Nous devons sensibiliser les parents sur la question de la violence. Nous devons apporter des solutions aux parents qui négligent l’éducation de leurs enfants.

Une société à double vitesse conduit inévitablement vers ces actes irréparables.

Ensemble, préservons des vies en détruisant cet univers parallèle des criminels. Nous devons être forts pour nous battre et aller de l’avant. Faisons le pour nos enfants.

C’est l’une des choses qui me poussent à m’engager pour faire bouger les lignes ».

Que la paix soit sur vous en ce mois sacré ! »

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