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Transports collectifs et travaux de l’hémicycle au menu de la dernière assemblée du CD

Personne n’aurait parié en 2014 sur un excédent de plus de 50 millions d’euros au Département 6 années après. C’est pourtant sur cette bonne note que des décisions ont été approuvées en assemblée, parmi lesquelles la formation à l’enseignement du shimaore et du kibushi.

Si les élections régionales et départementales ne sont pas une nouvelle fois repoussées, nous nous dirigeons vers les dernières semaines des décisions de l’actuel exécutif. A ce sujet une Commission permanente s’est tenue le lundi 12 avril à la suite de l’annonce de la bonne santé financière du Département.

Lorsqu’elle a pris les manettes, l’équipe Ramadani a annoncé des mesures draconiennes pour venir à bout du déficit de 53 millions d’euros dont elle avait hérité. C’était vital puisque la collectivité, comme 322 autres en France, avait signé avec l’Etat un « contrat de Cahors » qui fixait une trajectoire d’évolution de ses dépenses de fonctionnement pour trois ans. Arrêt des emplois saisonniers, des recrutements directs, de certaines aides et de subventions, suppression de primes indues, non-remplacement systématique des départs à la retraite, un effort mené en collaboration avec les services de la Préfecture qui vaudra au Conseil départemental d’entamer cette année 2021 avec un excédent de 56 millions d’euros. Mentionnons que le DGS Mahafourou Saïdali était aux commandes, désormais DGA au CHM.

Il est d’ailleurs intéressant de noter que l’image d’un conseil départemental de Mayotte en déficit était tellement ancrée que beaucoup pensent qu’il l’est toujours. Par contre, ce résultat a été obtenu au détriment d’investissements, qu’il va falloir corriger, comme le faisait remarquer le Conseil de la culture, de l’environnement et de l’éducation (CCEEM).

Lors de la commission permanente, les élus ont approuvé la candidature du département de Mayotte au 4ème appel à projets s’agissant des transports collectifs en site propre et pôles d’échanges multimodaux du ministère des transports à travers deux projets pour lesquels une subvention de 40 millions est sollicitée de la part de l’Etat. Ce qui correspond aux objectifs, notamment de Caribus. Il vise la création du Pôle d’échange multimodal à Mamoudzou pour les transports publics maritimes et terrestres et les infrastructures portuaires et terrestres pour les lignes de transports publics maritimes de voyageurs. On trouve également deux projets liés à l’aménagement et la réalisation de routes au Sud-Mamoudzou et au Centre-Mamoudzou.

Deux expositions pour Marcel Séjour

Marcel Séjour s’expose

Pendant cette séance il a aussi été décidé de mettre à disposition un agent du Conseil départemental au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, « afin d’ancrer davantage Mayotte dans son environnement régional et à œuvrer pour sa reconnaissance internationale », indique le CD dans un communiqué.

Par ailleurs, une aide de 150.000 euros pour l’année 2021 est attribuée à l’Association des maires de Mayotte (AMM) pour moderniser l’institution.

Dans le cadre de la promotion et de la valorisation de la culture mahoraise et des artistes locaux, la Délégation de Mayotte à Paris (DMP) ainsi que le Musée de Mayotte (MuMa) prévoient d’organiser deux expositions de l’artiste-peintre Marcel Séjour installé à Mayotte depuis près de trente ans.

Une convention-cadre avec le rectorat, le CUFR et l’association Shime a été approuvée portant sur la formation, l’enseignement, l’apprentissage et la diffusion des langues mahoraises (Shimaoré et Kibushi) à Mayotte. « Il s’agit ici de définir une politique linguistique clairvoyante et à long terme qui permettrait aux mahorais de conserver et de valoriser l’utilisation de leur langue maternelle qu’il convient de sauvegarder, enseigner, promouvoir, diffuser… »

La convention pluriannuelle du Pacte ultramarin d’investissement dans les compétences (PUIC) entre le Conseil départemental et la Direction régionale Pôle Emploi Mayotte pour 2021 et 2022 permet de remobiliser les financements versés par l’Etat, destinés aux personnes peu ou pas qualifiées.

Enfin, les prochaines élections ne pourront couronner les nouveaux élus dans l’hémicycle Younoussa Bamana. On se souvient que le terreplein en contrebas s’était effondré il y a quelques années, des travaux de remise en sécurité du bâtiment datant de 1994 sont nécessaires. Il y sera installé du matériel informatique modernes. Les travaux seront lancés bientôt pour une livraison prévue vers décembre 2021.Durant cette période d’indisponibilité, la ville de Mamoudzou mettra sa salle de délibération du Conseil municipal à la disposition du Conseil départemental pour assurer la continuité de fonctionnement des institutions.

A.P-L.

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