Eau en sachet : des analyses pour rassurer les sceptiques

On s’en doutait un peu, la potabilité de l’eau produite par l’unité mobile de la Sécurité civile vient d’être confirmée. L’affirmation en elle-même ressemble à un euphémisme, portant sur une action de la Sécurité Civile dont le cœur de métier est de sauver des vies à travers la gestion de crise en France.

Mais puisque la distribution d’eau en sachet a été décriée par plusieurs voix à Mayotte, la préfecture et l’ARS rappelle la méthode d’extraction de cette eau de la rivière de Coconi vouée in fine à la consommation. « L’eau passe dans différents filtres (sable, bobinés, charbon actif) jusqu’aux filtres les plus fins, ce qui permet de retirer tous les éléments indésirables de l’eau. Elle passe ensuite par une désinfection par des lampes ultra-violettes puis subit une désinfection grâce au chlore. Le chlore est utilisé pour éliminer les micro-organismes, prévenir le risque de développement de bactéries et maintenir la qualité de l’eau. Cet ensemble de processus garantit que l’eau produite soit potable et que cette qualité soit stable dans le temps pour les consommations humaines. »

L’unité de production d’eau installée par les ForMISC mise au point par la société CEGELEC, a été utilisée en octobre 2021 à Saint-Martin de Vésubie dans les Alpes-Maritimes, mais aussi à Haïti, à Madagascar et en Indonésie ces dernières années.

Mise en place de l’unité de potabilisation par la sécurité civile

En plus d’un contrôle quotidien par la sécurité civile, l’eau produite est régulièrement analysée par l’ARS, « les résultats des analyses de la qualité de l’eau brute issue de la rivière, l’avis favorable émis par l’hydrogéologue agréé en matière d’hygiène publique saisi par l’ARS, la filière de traitement mise en œuvre ainsi que les résultats d’analyse de la qualité de l’eau traitée ont permis à l’agence régionale de santé de Mayotte d’émettre un avis sanitaire favorable quant au caractère potable de l’eau produite. »

L’eau produite peut donc être mise en sachets plastiques adaptés aux contenances alimentaires. « Ces derniers peuvent ensuite être distribués et consommés dans une limite de 72 heures après la date de production, qui figure sur les sachets produits. S’agissant d’une opération d’urgence de sécurité civile, au titre de sa mission générale de protection de la population et pas d’une production destinée à la vente, aucune mention supplémentaire n’est obligatoire », rajoute la préfecture.

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