L’accueil était plus que chaleureux pour nos jeunes, visiblement émus. Amis familles et autres personnes étaient présents pour les célébrer. Ynoussa AHAMADI, gardien de but de l’équipe de beach handball nous livre une première réaction : « On rentre comme des héros à Mayotte, l’accueil a été super. La compétition s’est bien passée, on s’en sort avec une médaille d’argent bien méritée. Maintenant il faut viser plus haut car on a du potentiel, on passe à côté de l’or en perdant aux T.A.B (tirs aux buts). Ça nous passe un peu sous le nez mais cela démontre bien à quel point on peut aspirer à mieux »
On s’en sort plus que bien
Aïcha AHMED ABDALLAH, joueuse de l’équipe de Handball féminine est tout aussi joyeuse. Elle souligne qu’elles ont fait avec leurs moyens :
« Il y avait des équipes beaucoup plus fortes que nous comme Maurice ou bien La Réunion. On ne s’attendait pas forcément à aller aussi loin mais on s’en sort plus que bien avec cette médaille d’argent nous en sommes très fier ».
Même joie pour Ridjali ABDEL-KHADER, joueur de l’équipe de Futsal masculine et médaillé de bronze. « Cette joie est décuplée surtout quand on voit les mastodontes qui étaient présents. On a démontré un bon niveau » réagit-il tout sourire.
Il faut améliorer les infrastructures
Faire avec les moyens du bord, c’est aussi le constat de Mathieu BROUSSE, expert CJSOI présent avec la délégation mahoraise. Il nous donne son point de vue :
« Nous avons principalement participé à des sports collectifs à savoir le Beach Hand, le futsal et la pétanque. Dans chacune de ces catégories nous avons glané des médailles, que ce soit chez les garçons ou chez les filles. D’autres médailles auraient pu être remportées si on avait pu se présenter dans des disciplines individuelles. Rien que pour l’athlétisme ou la natation il y avait plus de 30 médailles potentielles à aller chercher. Mais aujourd’hui, nous n’avons pas de piscine (pour la natation) ni de stade conforme (pour l’athlétisme) qui nous permettent d’assurer des entraînements efficaces dans la formation de nos jeunes. Il faut améliorer les infrastructures. »
« Il y a un bon potentiel qu’il faut exploiter à Mayotte »
Madeleine Delaperrière, déléguée régionale académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports (DRAJES) de Mayotte partage le même constat amer : « Il y a des infrastructures à améliorer ainsi qu’un meilleur encadrement de nos jeunes à faire. Nous avons un très bon potentiel qui doit être exploité à Mayotte notamment avec l’athlétisme. Une conférence régionale du Sport devra se tenir en 2023. Réunissant le mouvement sportif, l’état et les collectivités, elle sera très importante pour aboutir à des actions concrètes dans l’amélioration des nos résultats. »
Au total 9 médailles dont 5 d’argent et 4 de bronze ont été remportées, dans chacune des compétitions engagées par nos jeunes mahorais. Un bilan plus qu’honorable pour ceux qui étaient emmenés par Anne-Sophie DELARUE.
Houmadi Abdallah