Dans un communiqué daté du 23 octobre, le procureur de la République, Guillaume Dupont, dresse le bilan de l’activité pénale de l’urgence à Mayotte. Du 1er août au 15 octobre 2025, 119 jugements ont été prononcés, comprenant des peines de prison, des sursis ainsi que des mesures à l’attention des mineurs.
Près de deux jugements rendus par jour
Selon le procureur, ces 119 décisions représentent « 1115 mois d’emprisonnement pour 87 jugements », tandis que les 38 jugements restants ont concerné des peines de sursis ou sursis probatoire.
Les infractions concernées portent principalement sur « l’immigration clandestine (affaires de kwassa-kwassa) et les atteintes aux biens et aux personnes (dont les violences conjugales ou entre bandes rivales, sur la voie publique ou aux abords d’établissements scolaires) », précise le communiqué.
Une justice préventive
La justice s’efforce également de prévenir la récidive et d’encadrer les mineurs. « 53 avertissements pénal probatoire (APP) ont été notifiés à des mineurs ainsi que 7 mesures de couvre-feux », indique le procureur.
Cette activité se déroule « 7 jours sur 7, 365 jours par an », en collaboration avec la police, la gendarmerie et les partenaires institutionnels, « afin de lutter avec fermeté contre toute forme de délinquance sur le département », conclut-il.
Mathilde Hangard