Eau en bouteilles : curieux tours de passe passe de certains salariés de supermarché

Depuis maintenant plusieurs semaines les réseaux sociaux abondent de commentaires accusant certains employés de magasins alimentaires ou de grandes surfaces de mettre de côté, pour eux et leurs proches, des bouteilles d’eau alors que la pénurie fait rage.

C’est à de bien surprenantes pratiques qu’a pu assister un de nos journalistes vendredi dernier au magasin Carrefour de Majicavo. En effet, en s’y rendant dans l’espoir d’y trouver de l’eau, à l’instar de nombreux Mahorais, il a pu se rendre compte que certains employés de cette grande surface n’ont, semble-t-il, aucune hésitation en cette période de ramadan à favoriser leurs proches. Notre journaliste a pu remarquer d’étranges manœuvres devant l’entrée menant à l’entrepôt près du rayon boucherie…

Rayon, bouteilles, eau, blocages, barrages
Le rayon habituellement destiné aux bouteilles d’eau au Carrefour de Mamoudzou est toujours aussi vide

Tout d’abord, un client s’est vu remettre un caddie recouvert de sac plastique noir, gardant ainsi le mystère sur son contenu. Un autre client s’est vu déposer à ses pieds, toujours près du rayon boucherie, 2 packs d’eau lui faisant dire en s’en allant : « J’ai la denrée la plus rare de ce magasin ! », alors que de nombreux autres clients attendaient, souvent depuis plus d’une heure, que les employés daignent sortir des palettes d’eau de l’entrepôt. Autre exemple que notre journaliste a pu constater avec un client qui avait dans son chariot deux cartons de Pulco, sauf qu’à l’intérieur ne s’y trouvait pas du jus de citron mais des packs d’eau dissimulés. Ce qui n’a pas fait réagir plus que ça la personne en caisse, sans doute un brin complice, ne s’interrogeant pas sur la raison de cette dissimulation.

Il serait grand temps que ce genre de pratique scandaleuse cesse, a fortiori en période de Ramadan !

Par ailleurs, de deux choses l’une : Soit il y a assez d’eau au port de Longoni comme l’a indiqué le préfet il y a maintenant près de deux semaines, il est alors urgent de la faire sortir, quitte à réquisitionner du personnel. Soit il n’y a pas d’eau, et dans ce cas-là il est aussi urgent de trouver des solutions alternatives comme l’installation de desalinisateurs ou autres extracteurs d’eau atmosphérique par exemple.

Enfin, chacun doit balayer devant sa porte afin de ne pas rajouter de la pénurie à la pénurie, il serait donc bien que certains Mahorais arrêtent de remplir leur caddie d’un seul et même produit vidant ainsi un rayon tout entier à eux seuls et provoquant par là-même des ruptures de stock.

La rédaction

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