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jeudi 20 février 2025

L’État va investir pour que Mayotte rattrape son retard concernant l’accompagnement des personnes en situation de handicap

Après s’être rendue lundi en fin d’après-midi à la MDPH de Mamoudzou, mardi matin la ministre déléguée en charge de l’Autonomie et du Handicap a posé la première pierre du futur pôle médico-social qui se situera dans la commune de Chirongui, avant d’aller dans l’après-midi à Acoua visiter le futur ESMS.

Charlotte Parmentier-Lecocq l’a répété à plusieurs reprises : elle est venue à Mayotte pour annoncer que le Gouvernement va financer à hauteur de près de 40 millions d’euros l’aide pour les personnes âgées et handicapées du territoire. « Mayotte a beaucoup de retard dans ce domaine…Le message du Gouvernement c’est que l’État veut s’engager et apporter les réponses aux personnes en situation de handicap », a-t-elle déclaré lors de la pose de la première pierre du futur centre médico-social.

Un projet porté par l’ALEFPA

La ministre a posé symboliquement la première pierre

Le futur centre médico-social qui va être construit sur la commune de Chirongui disposera d’un EEAP (établissement pour enfants et adolescents polyhandicapés) de 45 places, d’une maison d’accueil spécialisée pour adultes polyhandicapés (MAS) de 11 places, d’un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH) de 16 places et d’une résidence sociale pour des femmes avec ou sans enfants en difficultés sociales. Les bâtiments seront en architecture métallique recyclable, tout en sobriété et soucieux de l’environnement avec une faible emprunte carbone, précisent les membres de l’Association Laïque pour l’éducation, la formation, la prévention et l’autonomie (ALEFPA), porteuse de ce projet.

De plus, il fonctionnera de manière autonome à la fois au niveau de l’électricité, grâce à de grands panneaux solaires et des batteries, mais aussi au niveau de l’eau puisqu’une station d’épuration sera construite sur le site et qu’il y aura un système de récupération de l’eau de pluie et de sa filtration. « C’est un très beau projet, bien pensé car écologique. De plus c’est une réponse pour aider et accompagner les personnes en situation de handicap, notamment les polyhandicapés. Ils seront accueillis et accompagnées dans de très bonnes conditions », a ainsi salué la ministre. « Je suis très fière de poser cette première pierre ». En effet, comme l’a rappelé Charlotte Parmentier-Lecocq, Mayotte est très en retard puisqu’il y a « 10 fois moins de réponses proposées aux personnes en situation de handicap comparé à la métropole. Il y a seulement une trentaine de places disponibles pour eux et c’est très insuffisant. Notre objectif est de créer 500 places, et l’État va mettre les moyens » a-t-elle insisté.

L’ouverture prochaine d’un établissement service médico-social

La ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap a visité l’accueil de jour Alzheimer du futur établissement service médico-social (ESMS) d’Acoua, dont les travaux viennent tout juste de se terminer

En milieu d’après-midi, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap a visité l’accueil de jour Alzheimer du futur établissement service médico-social (ESMS) d’Acoua, dont les travaux viennent tout juste de se terminer. Après qu’on lui a présenté les actions et les missions de l’établissement, notamment la formation des familles, Charlotte Parmentier-Lecocq a échangé avec les personnels et les bénévoles mais aussi avec un aidant familial. « Il n’y a pas de structure d’accueil à Mayotte madame la ministre. J’espère que votre présence ici va faire accélérer les choses » a-t-il dit.

Puis il a témoigné de son quotidien à la fois difficile, compliqué, et fatiguant. « Je m’occupe de mon père qui a 90 ans et qui est atteint de plusieurs maladies… Je dois être auprès de lui mais c’est difficile de jongler entre mon travail et le fait d’être auprès de lui pour s’en occuper. Ma mère aussi est âgée…ce sont donc les enfants qui viennent aider. Mais c’est de la débrouille, on fait en sorte d’être là à tour de rôle. C’est à la fois fatiguant physiquement mais aussi psychologiquement », confie-t-il. Et d’ajouter « qu’on se retrouve tout seul parfois la nuit…on appelle des professionnels mais ils ne répondent pas toujours, alors on se débrouille soi-même pour trouver des solutions. Il est important que cet établissement puisse ouvrir dans les jours qui viennent pour que l’on en profite car cet essentiel ce genre de structure ». La ministre lui a assuré que l’État continuerait de soutenir et de financer ce genre de projet.

B.J.

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