30.8 C
Mamoudzou
jeudi 16 janvier 2025

Des bandes venues en force pour agresser et saccager à Passamainty

S’il y a eu une arrestation d’une dizaine de jeunes, ils sont plus d’une cinquantaine à avoir terrorisé la population et blessé des policiers ces trois derniers jours. Des agressions qui continuent ce jeudi.

Tout a commencé ce mardi vers 11h dans le quartier Tanafou à Passamainty. Une cinquantaine de jeunes, selon des témoins, certains cagoulés, d’autre non mais armés de haches, ont fait irruption, agressant les occupants des maisons SIM. Elles ont été pillées, un habitant a été agressé et est parvenu à fuir avec sa famille, dont deux jeunes enfants, la famille a été mise à l’abri par un proche. « J’ai contacté la police, ils m’ont dit qu’ils étaient informés, mais personne ne s’est déplacé », reproche-t-il.

La veille, les policiers étaient intervenus en raison de la présence massive de jeunes, toujours en pleine journée. Plusieurs policiers ont été blessés. Cette zone avait été sous les feux de l’actualité il y a quelques années quand une tractopelle avait été incendiée à la suite d’une opération de démolition de 350 habitats insalubres.

Un véhicule a été incendié, d’autres dégradés

Interpellé par la députée Anchya Bamana sur ces violences commises en très grosse bande, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau déclarait que 12 arrestations avaient été menées par les forces de l’ordre, « parmi eux, onze sont en situation irrégulière », rajoutait-il. Selon la police qui a mené l’action avec la gendarmerie, deux sont identifiés comme des meneurs.

Revenant dans son logement à Tanafou ce jeudi, le chef de famille découvre avec horreur une maison saccagée, « tout a été pillé, il ne me reste rien, ils ont détruit la porte qui fermait avec trois points à la hache ! », des véhicules incendiés ou dégradés. Une famille traumatisée qui a demandé à la SIM d’être relogée, « mais ils nous ont proposé d’aller à Tsoundzou 2, dans la zone de QG des délinquants », se désespère-t-il.

Ce jeudi, les affrontements ont continué à Tanafou, les jeunes sont revenus finir de piller, les habitants fuient le quartier, nous rapporte-t-on.

Comment anticiper et contrer ces rassemblements massifs prêts à tout, qui rendent effrayante la vie au quotidien sur l’île ? Une présence encore plus massive des forces de l’ordre est demandée par beaucoup, « nous ne voyons jamais passer les patrouilles de renfort comme les politiques l’ont annoncé », déplore son voisin. La réponse donnée à ces interpellations sera en tout cas scrutée de près par tous.

A.P-L.

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

La Ville de Mamoudzou ouvre une enquête en ligne pour évaluer les dégâts du cyclone

Une enquête en ligne a été ouvert par la Mairie de Mamoudzou pour recenser les dommages causés par le passage du cyclone Chido le 14 décembre dernier. 

Le Sénat vote un budget des Outre-mer en hausse « pour Mayotte et la Nouvelle Calédonie »

Ce n’est qu’une petite partie de l’enveloppe globale dédiée aux Outre-mer qui a été revalorisée, la Mission Outre-mer se monte désormais à 3 milliards d’euros.

Rentrée : Bibliothèques Sans Frontières achemine près de 2 tonnes de fournitures scolaires à Mayotte

Des cahiers, des cartables, des dictionnaires... la mobilisation de BSF, de Cultura, de Stabilo International et d'Hachette permettra de doter environ 1.000 élèves. Une action menée avec le rectorat.

Les makis en danger après le cyclone Chido : les bons gestes à adopter

Le passage du cyclone Chido a ravagé le paysage naturel de l'île, privant les makis de leurs sources naturelles de nourriture. Dans ce contexte, des gestes simples peuvent être adoptés à l'égard de cette population animale, à condition de ne pas la mettre davantage en difficulté.
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com