« Si l’initiative d’une prime pour les personnes les moins bien payées peut apparaître comme une bonne idée, elle masque en réalité un choix, non concerté avec les organisations syndicales, d’écarter arbitrairement des collègues qui ont aussi subi de gros dégâts matériels et psychologiques », écrit le syndicat dans un communiqué. Considérant que le cyclone Chido a frappé aveuglément sans faire de distinguo, il réclame le versement de cette prime de 2.000 € à l’ensemble des agents de l’Éducation nationale à Mayotte, et d’ajouter que « fidèles à notre appartenance à l’union syndicale Solidaires, nous élargissons cette exigence de solidarité à l’ensemble des personnes qui travaillent à Mayotte, quel que soit leur métier. Nous avons besoin de tout le monde pour reconstruire le département et éduquer sa jeunesse ! ».
De plus, Le syndicat Sud-éducation Mayotte apporte officiellement son soutien au collectif « Contractuels fâchés de Mayotte » récemment créé. « Depuis de longues années notre syndicat demande que les contractuel/le/s de l’académie mahoraise puissent, à l’instar de nos collègues des autres départements, cotiser pour une retraite complémentaire. Cela leur est actuellement interdit (…) 60 % des agents de l’académie sont des contractuel/le/s dont notre jeunesse a absolument besoin », indique-t-il.
Enfin, le syndicat émet de « sérieuses réserves » quant à la reprise des cours le 20 janvier pour l’ensemble des élèves de l’académie de Mayotte. « Dans certains établissements, d’énormes travaux sont nécessaires et nous ne pourrons pas accueillir nos élèves avant plusieurs semaines ». Et de regretter que les syndicats ne soient pas conviès aux différentes réunions de travail.