Les prévisionnistes de Météo France excluent tout risque à Mayotte en cas de formation d’un nouveau cyclone dénommé « Dikeledi » au début de l’année 2025. La mise au point est faite après des rumeurs folles qui laissent croire que la tempête pourrait frapper Mayotte après une activité dépressionnaire intense signalée au nord de Madagascar.
Des faux scenarios de cyclone
«Pour le moment, il n’y a rien de menaçant dans la zone », a souligné, il y a quelques jours, Ludovic Carré, prévisionniste de Météo-France en charge de l’Océan Indien, cité par l’Agence France Presse (AFP). Des internautes publient des faux scenarios de cyclone, alimentant la psychose sur les réseaux sociaux. «Sur des prévisions de plusieurs jours, on obtient parfois vraiment n’importe quoi », balaie le prévisionniste, appelant à une plus grande vigilance en suivant seulement Météo France et à ne pas se laisser berner par des fausses informations.
Si des medias de l’Océan indien ont rapporté une possible formation d’une tempête dans la zone, avec une hausse de l’activité dépressionnaire ce jeudi 2 janvier, ils précisaient toutefois que les conséquences pourraient se limiter au centre du Canal de Mozambique sans atteindre Mayotte, en citant des sources du Centre météorologique régional associé à Météo France. Les experts ont toujours cinq jours pour conclure sur l’arrivée ou non d’un cyclone. «C’est la limite raisonnable pour savoir si un système va se développer ou non », explique Ludovic Carré.
La région toujours en alerte
Interrogé par l’AFP, Laurent Becler, responsable du département presse et réseaux sociaux chez Météo-France a souligné, pour sa part, « qu’il est encore trop tôt pour savoir si des territoires français peuvent être concernés », ajoutant que « pour l’instant ce n’est pas le cas » à Mayotte en parlant de Dikeledi. «Dans ce scénario, les Mascareignes ainsi que la côte Est de Madagascar pourraient être sous l’influence plus ou moins directe d’un phénomène cyclonique », indique Météo-France qui reconnait toutefois que de telles activités cycloniques restent toujours possibles dans la zone Océan indien « où on observe en moyenne trois phénomènes par an d’intensité équivalente à celle de Chido». La région reste ainsi en alerte car elle est déjà entrée dans la saison cyclonique qui court de novembre à mai.
A.S.Kemba