Chido a frappé en totalité un territoire dont la moitié de la population a moins de 18 ans (UNICEF 2023). Déjà éprouvée par des conditions sociales délétères avant le passage du cyclone, cette partie de la population doit aujourd’hui apprendre à survivre dans des conditions cataclysmiques. Sur le plan social et sanitaire, l’île est exsangue. L’accès aux biens de première nécessité et l’accès aux soins sont extrêmement limités pour les jeunes, moins autonomes que les adultes. “Le manque d’eau, de nourriture et parfois la séparation parentale mettent gravement en danger l’intégrité physique et psychique de ces enfants” affirme Rehema, présidente de Haki Za Wanatsa, Collectif CIDE Outre Mer.
“L’accès à des sanitaires propres et sécurisés n’est tout simplement pas envisageable dans l’état actuel des infrastructures collectives et individuelles. Or des toilettes sûres sont indispensables à la sécurité intégrale des plus jeunes, et des filles en particulier, face aux risques de violences sexistes et sexuelles” explique encore Baraka, chargée de mission pour Haki Za Wanatsa. En outre, la population jeune est aussi la plus vulnérable aux épidémies.
L’urgence absolue est de protéger les droits des mineur.es présent.es sur l’île.
La catastrophe plonge les écolier.es et étudiant.es mahorais.es dans une incertitude totale quant à la poursuite de l’année scolaire. L’absence prévisible et prolongée d’établissements disponibles laissent présager l’abandon pur et simple de près de 150.000 jeunes sans possibilité de poursuivre et d’achever l’année scolaire en cours.
La délinquance juvénile, souvent pointée comme l’un des vecteurs principaux d’insécurité sur l’île est le fruit de multiples abandons, que ce soit de certaines familles ou bien des pouvoirs publics. “Les conditions de vie des jeunes déjà vulnérables augmentent leur sentiment d’insécurité. C’est un mécanisme infaillible : la violence se construit sur la violence”, précise Fayina, bénévole de l’association.
Face aux risques majeurs que court la moitié de population la plus jeune de Mayotte à la suite de l’événement cyclonique extrême qu’elle vient de subir, Haki Za Wanatsa et le Collectif CIDE Outre-mer appellent l’Etat et les collectivités locales à mettre en place une réponse rapide aux besoins spécifiques des enfants et personnes en situation de vulnérabilité (personnes en situation de handicap, étudiant.es de la diaspora, familles monoparentales et personnes âgées en situation d’isolement et mineurs non accompagnés) affectées par des crises environnementales, quels que soient leurs statuts administratifs; garantir le retour de l’accès à l’éducation pour tou.te.s les jeunes dès la rentrée scolaire prochaine par l’emploi de solutions d’éducation en situation de crise ; instaurer un plan d’urgence et de long terme pour les personnes en situation de vulnérabilité, quels que soient leurs statuts administratifs; instaurer un groupe inter-agences et inter-associatif pérenne dédié à la détection et à la lutte contre les violences faites aux enfants et aux femmes.
Aussi, un APPEL AU DON est lancé pour soutenir les efforts des associations locales afin de permettre un accès égalitaire à l’aide d’urgence déployée. Face à cette situation d’urgence extrême, chaque seconde et chaque geste solidaire compte.
Vous trouverez ici les sites vers la cagnotte de la Fondation des Femmes, qui sera reversée en partie à deux associations de terrain venant en aide aux femmes et aux enfants les plus vulnérables, le CIDFF et l’association, Haki Za Wanatsa le Collectif CIDE Outre-mer ainsi que les cagnottes de 5 des 35 associations membres du Collectif CIDE (Croix Rouge française, Apprentis d’Auteuil, Caritas France, Mlezi Maoré, Mayotte a soif) ainsi que celle de la Protection civile, l’Accdom (Association des Communes et Collectivités d’Outre-Mer) et de la Fondation de France :
● Fondation des Femmes
● Croix Rouge Française
● Caritas
● Mlezi Maoré
● Apprentis d’Auteuil Mayotte
● Mayotte a soif, Protection civile, l’Accdom et la Fondation de France