L’adjudant-chef Kahlini Kamardine, premier commandant de la brigade de gendarmerie de Tsingoni

Une cérémonie officielle de prise de commandement avait lieu hier à la brigade de gendarmerie de Tsingoni. L’adjudant-chef Kahlini Kamardine devient ainsi le premier commandant de la toute nouvelle brigade de Tsingoni.

Le commandant de la compagnie de Koungou, Olivier Le Bizec, a tout d’abord vanté les qualités du nouveau chef de la brigade. « Cette prise de commandement est une étape clé dans une carrière militaire… Vos expériences acquises au sein de la brigade de Pamandzi puis à la Section de recherches de Koungou sont un atout pour cette prise de poste. Les attentes de la population sont élevées, notamment en termes de sécurité publique et de tranquillité. Vous aurez ainsi à pérenniser les relations de confiance avec la population et les élus ».

L’enfant du pays…

L’adjudant-chef entouré de sa brigade

C’est un peu l’enfant du pays qui voit un de ses rêves se réaliser. En effet, l’adjudant-chef Kahlini Kamardine est non seulement Mahorais mais il est originaire de Barakani, village situé non loin de Tsingoni. « C’est un honneur pour moi aujourd’hui, je suis très fier. Je pense que c’est une bonne chose qu’un Mahorais soit chef d’unité, Mayotte en a besoin. Cela permet d’avoir une vision différente pour faire avancer les choses… On connait les us et coutumes ce qui permet d’être plus proche de la population et de communiquer plus facilement avec elle. Si j’ai des choses à dire, je ne prendrai pas forcément des pincettes… Mais ce poste implique aussi une lourde responsabilité car il y a énormément de choses à faire », confie le nouveau commandant.

Car en effet, même si l’adjudant-chef a désormais une douzaine de gendarmes sous son autorité, les attentes de la population sont nombreuses. « Il y a 3-4 ans, il y avait de nombreuses violences inter villageoises entre les jeunes de Miréreni et ceux de Combani, il fallait trouver une solution. Aussi, je pense que cette brigade, créée en juin dernier, arrive au bon moment ». Pour maintenir la paix et la tranquillité, l’adjudant-chef compte poursuivre les partenariats avec les associations locales, les parents d’élèves, le GPO, et la population. « Nous devons assurer la sécurité de la population et faire en sorte qu’elle vive mieux. La violence a diminué. Une paix, certes encore fragile, est revenue. Pour maintenir cette paix, je compte m’appuyer sur les nombreux partenaires de la commune afin notamment de réconcilier les jeunes entre eux ».

B.J.

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