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Mamoudzou

CHM : Les ASH et les aides-puéricultrices font valoir leur droit de retrait à Mamoudzou et Kahani

Lundi matin, certains agents hospitaliers de Mamoudzou et de Kahani ont fait valoir leur droit de retrait.

Depuis 24h, des agents des services hospitaliers (ASH) mais aussi des aides-puéricultrices du service de maternité du centre médical de référence de Kahani et de la maternité de Mamoudzou ont fait valoir leur droit de retrait. Ces agents dénoncent une charge de travail trop importante par rapport aux ressources humaines disponibles dans les services de maternité de Mamoudzou et de Kahani. Ce droit de retrait exercé par certains agents ne concerne que les services de maternité de Mamoudzou et de Kahani. À ce stade, les infirmières puéricultrices et les sages-femmes n’ont pas rejoint le mouvement.

« Une surcharge de travail »

Mayotte, enfants, parents, parentalité, CCAS, CSSM, CAF, PMI
Le 19 avril dernier, une patiente s’était rendue au Centre médical de référence (CMR) de Mramadoudou pour accoucher et le nouveau-né était décédé dans l’ambulance de transfert à Mamoudzou.

Interrogée, la direction du CHM a confié être consciente de la situation : « Il y a une surcharge de travail au sein des services de maternité de Mamoudzou et de Kahani du fait de la fermeture des maternités de Mramadoudou et Dzoumogné. » En effet, depuis plusieurs mois, les maternités de Dzoumogné et de Mramadoudou ne sont plus fonctionnelles du fait d’un manque criant d’effectifs, notamment de médecins, de sages-femmes, d’infirmières puéricultrices, mais aussi d’ASH et d’aides-puériculteurs.

Des cartes rebattues mais ça ne passe pas

Malgré le maintien des renforts venus dans le cadre de la réserve sanitaire, il manque à Mayotte 100 sages-femmes pour répondre aux besoins du territoire
En moyenne, près de 30 bébés naissent chaque jour à la maternité de Mamoudzou

Malgré cette fermeture, la direction avait conservé les effectifs en place des maternités de Dzoumogné et de Mramadoudou pour gérer la crise choléra : « Les effectifs étaient maintenus parce que nous devions transformer ces unités en unité choléra. » En l’absence de détection de cas de choléra sur le territoire mahorais depuis le 12 juillet dernier, l’Agence régionale de santé de Mayotte et Santé publique France avaient annoncé la fin de l’épidémie. Pour la direction du CHM, les effectifs des maternités de Dzoumogné et de Mramadoudou doivent désormais venir renforcer leurs collègues des services de maternité de Mamoudzou et de Kahani pour faire face à une activité importante : « Comme il n’y a plus de choléra on va répartir ces effectifs des maternités de Mramadoudou et Dzoumogné entre Kahani et Mamoudzou. Mais les agents sont réfractaires à se déplacer », déclare le directeur du CHM, Jean-Mathieu Defour.

Vers une baisse du nombre de naissances en 2024 ? 

Cette décision sera soumise à discussion lors de la prochaine réunion du comité social d’établissement (CSE) prévue vendredi 22 novembre. En attendant, les agents poursuivent un service minimum d’urgence et rencontreront la direction du CHM ce mardi 19 novembre dans la matinée. Pour autant depuis plusieurs semaines, le CHM observe une chute du nombre de naissances à Mayotte en 2024, de près de 1.000 naissances en moins cette année par rapport à l’année 2023, où 10.200 bébés avaient vu le jour.

Mathilde Hangard

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