L’utilisation des redevances des navires de pêche seychellois perçues par la France notamment pour le prélèvement dans la zone de pêche de Mayotte, était au cœur de l’entrevue entre le sénateur Saïd Omar Oili et le nouveau ministre de la Mer, Fabrice Loher.
Un accord européen conclu avec les Seychelles en 2014 autorise l’Etat français à collecter le produit de ces redevances contre l’accès des navires de ce pays « aux ressources biologiques marines de Mayotte ». Il a été reconduit en janvier 2023 pour 6 ans. Le sénateur mahorais souhaite obtenir les montants versés par les opérateurs seychellois, dont une partie doit « servir au développement de la pêche mahoraise », rappelle-t-il.
Le montant des compensations avait été publié par Le Matin, un site d’information mauricien. « Huit navires battant pavillon seychellois pourront pêcher dans les eaux de Mayotte, à 24 milles de ses côtes (…) et devront effectuer un paiement anticipé de 135.000 euros pour les 100 premières tonnes de thon capturées. Les captures supplémentaires seront calculées à un taux de 135 euros par tonne ». Les thoniers contribuent également à un fonds environnemental pour aider à protéger les eaux de Mayotte.
Pour information, en 2018, les 8 thoniers seychellois avaient totalisé 2.300 tonnes de pêche, nous avaient appris les affaires maritimes de Mayotte (DMSOI) qui complétaient en affirmant qu’il n’y avait pas de surpêche au regard de la ressource. Au regard du montant des compensation, ce volume aurait donc permis d’engranger 430.000 euros cette année-là.
Le ministre s’est engagé à transmettre à Saïd Omar Oili le bilan financier des utilisations de ces fonds. A suivre donc.
A.P-L.