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jeudi 16 janvier 2025

Une première promotion de chef(fe) de service pour les établissements sociaux et médico-sociaux

La cérémonie de remise de certification de la première promotion mahoraise de chef(fe) de service pour les établissements sociaux et médico-sociaux s’est tenue vendredi à Tsingoni. L’occasion de mettre en lumière le travail de ces agents au contact de personnes en situation de handicap.

« C’est la première promotion mahoraise de chef(fe) de service ! », s’est félicité Laurent Sentein, directeur et co-gérant de l’Espace Sentein, organisme spécialisé dans le management et la formation de cadres, de responsables et de directeurs d’établissements sociaux et médico-sociaux. L’idée de créer une formation de spécialisation à Mayotte pour les cadres de ces établissements est venue il y a deux ans environ quand Jean-Louis Leduc, président de l’APAJH nationale (Association pour Adultes et Jeunes Handicapés), a demandé à Laurent Sentein de s’atteler à cette tâche.

Laurent Sentein, directeur et co-gérant de l’Espace Sentein

« Jean-Luc m’a demandé d’imaginer un cursus de formation sur un an pour les cadres et les chefs de service à Mayotte. Pour cela nous avons travaillé avec différentes associations présentes dans l’île comme la Croix-Rouge, Mlezi Mahore, Les Apprentis d’Auteuil, l’Alefpa, l’Udaf, … Aujourd’hui, nous célébrons la première promotion qui a été créée en 2023 et à qui nous remettons officiellement la certification. C’est un nouveau départ professionnel avec de nouvelles perspectives. Aussi, je salue leur implication tout au long de ce cursus. Ils vont pouvoir offrir un service de qualité pour les personnes accompagnées », a-t-il indiqué. Ce sont ainsi 17 agents, âgés de 25 à 50 ans, qui ont été certifiés au sein de cette première promotion.

Améliorer l’accompagnement de personnes en situation de handicap

Hafoussoiti Moussa fait partie de cette première promotion et cette formation lui a permis d’accroître ses compétences. « Actuellement je suis cheffe de service dans deux dispositifs au sein de l’APAJH Mayotte, un IME (Institut médico-éducatif) et un SSAD (Service de soins et d’aide à domicile) », explique-t-elle. Assistante sociale de formation, elle a saisi l’opportunité dès qu’elle a su qu’un cursus de chef(fe) de service se montait sur Mayotte. « J’ai eu mon diplôme d’assistante sociale en 2018 à Toulouse et suis revenue sur Mayotte (…) J’ai commencé la formation en janvier 2023, je n’étais alors pas encore cheffe de service mais ma responsable allait partir en retraite quelques mois après, l’association voulait anticiper la reprise de son poste et éviter qu’il y ait une rupture. Je me suis alors préparée à prendre le relais », raconte Hafoussoiti.

Hafoussoiti Moussa faite partie de la première promotion

La formation qui se composent de cours en présentiel et en distantiel permet de poursuivre une activité professionnelle en même temps. Il y a 23 jours « de regroupement » sur un an et des travaux individuels à réaliser. « Chaque participant à cette formation dispose d’un espace personnel sur une plateforme numérique sur laquelle il peut consulter des cours en ligne ou d’autres documents, ce qui est pratique. Tout le personnel du centre de formation est impliqué pour que l’on réussisse. Les formateurs nous accompagnent, ils sont disponibles, il y a de l’humain… », souligne Hafoussoiti.

Pour obtenir la certification de chef(fe) de service, il faut valider 6 blocs de compétences et faire un dossier de recherche, puis le soutenir. Hafoussoiti, elle, est devenue cheffe de service avant même d’avoir terminé son cursus. « Ma responsable est partie en retraite en août 2023, je l’ai remplacée progressivement, mais avant j’ai améliorer mes compétences grâce à cette formation ».

La désormais cheffe de service vante les bienfaits de cette certification puisque selon elle cela lui a permis d’améliorer le management de ses équipes et de mieux les accompagner. « Cela m’a permis d’apprendre davantage sur mes futures missions et de planifier les actions à mettre en œuvre. De plus j’ai pu expérimenter les idées que j’avais, de repérer les forces et les faiblesses, mais aussi les opportunités et les menaces. Grâce à cela j’ai accru la complémentarité de chacun de mes collaborateurs et j’ai pu renforcer les liens entre mes équipes ». Pour la suite Hafoussoiti compte ainsi consolider et stabiliser le travail effectuer tout en améliorant les process afin « d’améliorer encore la qualité de nos prestations ».

B.J.

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