Environnement : Le Sidevam 976 a inauguré la première déchèterie fixe de Mayotte

Elle était attendue depuis quelques mois déjà, mais en raison du mouvement social et des barrages en début d’année sa livraison avait dû être décalée. Maintenant c’est chose faite, Mayotte possède enfin une déchèterie fixe située à Malamani, la première d’une longue série.

<p style="font-weight: 400; text-align: justify;">C’est une inauguration en grande pompe qui a eu lieu vendredi dernier du côté de Malamani, dans la commune de Chirongui. La première déchèterie fixe de l’île a enfin vu le jour, marquant ainsi une étape importante pour la gestion et le tri de nos déchets. « C’est une démarche volontariste permettant de diminuer les déchets dans l’espace public et ainsi lutter contre les dépôts sauvages. C’est un symbole fort pour la préservation de notre environnement, ainsi qu’un investissement pour les générations futures », s’est ainsi félicité Ali Moussa Moussa Ben, président de la CCSud de Mayotte. En effet, cette déchetterie devrait enclencher une nouvelle dynamique en changeant et en sensibilisant davantage, on l’espère, le rapport de la population à la gestion et au tri des déchets.</p>
<p style="font-weight: 400; text-align: justify;"><strong>Une déchèterie gratuite, ouverte à tous 6 jours/7</strong></p>

<img class="size-medium wp-image-48420" src="https://lejournaldemayotte.yt/wp-content/uploads/2024/09/pdt-sidevam-300×225.jpg" alt="" width="300" height="225" /> Le président du Sidevam, Houssamoudine Abdallah
<p style="font-weight: 400; text-align: justify;">Comme l’a indiqué Houssamoudine Abdallah, président du Sidevam 976, la déchèterie de Malamani sera d’une part gratuite et ouverte du mardi au dimanche, de 8h à 18h. « L’inauguration de cette déchèterie marque un étape clé dans la stratégie que nous avons mise en place depuis 2020. C’est une réponse à l’enfouissement des déchets sur le site de Dzoumogné qui commence déjà à saturer. Nous souhaitons ainsi nous inscrire dans une démarche en faveur de la transition écologique et de l’économie circulaire en favorisant le recyclage de nos déchets. Grâce à cette infrastructure, nous pouvons désormais développer des outils respectueux de l’environnement sur notre territoire ».</p>
<p style="font-weight: 400; text-align: justify;">Depuis maintenant 4 ans, la direction du Sidevam s’est engagée à développer la collecte et le recyclage des déchets dans l’île. En 2021, les premières déchèteries mobiles ont été mises en place « afin d’ouvrir la voie et habituer la population au tri des déchets ». En 2022, le Sidevam a lancé le dispositif de collecte des déchets à la demande en permettant l’enlèvement à domicile, sur simple appel téléphonique*, de tout ce qui est « encombrants », ferraille, déchets verts, … Puis en 2023, grâce à des financements de l’Union européenne, le Sidevam a pu investir dans du matériel avec notamment l’achat de 11.000 bacs, des bennes, des camions-bennes et des camions-grues. « Ce sont plus de 6 millions d’euros que l’Europe a versé au Sidevam depuis 2020 », a ainsi souligné Houssamoudine Abdallah. Enfin en 2024, après 15 mois de travaux, la première déchèterie de l’île a enfin été inaugurée.</p>
<p style="font-weight: 400; text-align: justify;"><strong>Une déchèterie permettant de collecter plusieurs types de flux</strong></p>

<img class="size-medium wp-image-48421" src="https://lejournaldemayotte.yt/wp-content/uploads/2024/09/decheterie3-300×225.jpg" alt="" width="300" height="225" /> Un "casier" est consacré à la collecte de la ferraille et des métaux
<p style="font-weight: 400; text-align: justify;">La déchèterie de Malamani possède ainsi 5 « casiers » permettant de collecter différents déchets : « Un casier est consacré aux déchets verts et est équipé d’un broyeur, un deuxième casier à la ferraille, un troisième aux encombrants pour tout ce qui est meubles de maison comme les canapés ou autres…, un quatrième pour les jouets, et enfin un dernier pour tout ce qui concerne les gravats », précise Houssamoudine Abdallah. De plus, des espaces seront réservés pour les produits chimiques, les peintures, les solvants, etc. Ainsi que d’autres pour les déchets électroménagers et domestiques, les huiles minérales, le textile, ou encore le plastique et aussi le verre. Le Sidevam compte par la suite rajouter d’autres casiers car « l’avantage de cette déchèterie, c’est aussi la possibilité de rajouter la collecte et le tri d’autres flux. Ainsi, nous comptons aménager prochainement des espaces pour la collecte de pneus et de batteries », ajoute le président du Sidevam.</p>
<p style="font-weight: 400; text-align: justify;"><strong>Sept autres déchèteries devraient sortir de terre dans les prochaines années</strong></p>

<img class="wp-image-48422" src="https://lejournaldemayotte.yt/wp-content/uploads/2024/09/decheterie4-300×225.jpg" alt="" width="221" height="166" /> Des bacs pour la collecte du verre, du plastique ou encore du carton sont également disponibles
<p style="font-weight: 400; text-align: justify;">Le Sidevam prévoit de construire 7 autres déchèteries, réparties sur l’ensemble du territoire, « afin d’avoir des leviers supplémentaires face au défi de la propreté ». Ainsi, une deuxième déchèterie est prévue à Longoni, une à Tsararano (ZAC), une à Bandrélé, une autre aux Badamiers en Petite-Terre, une à Mamoudzou, et deux autres à Combani et Dzoumogné. Portant à 8 le nombre total de déchèteries dans l’île. Quant à savoir à quelles échéances, le président du Sidevam se veut optimiste, « nous devons encore régler quelques problèmes de foncier sur certains sites…, mais j’ai bon espoir que cela puisse trouver une issue rapidement ». Et d’indiquer que la seconde déchèterie de l’île, située à Longoni, devrait probablement être opérationnelle au cours du premier semestre 2026. « Nous souhaitons commencer les travaux au premier trimestre de l’année prochaine, dans la mesure du possible, pour une livraison mi 2026 ».</p>
<p style="font-weight: 400; text-align: justify;">L’inauguration de cette toute première déchèterie marque ainsi un tournant, une nouvelle ère, dans la prise en charge et la collecte des déchets dans notre territoire en permettant de les recycler et de les revaloriser. Espérons maintenant que cette nouvelle étape va changer les mentalités et les comportements pour ne plus voir « fleurir » de dépôts sauvages un peu partout dans l’île.</p>
<p style="font-weight: 400; text-align: justify;">B.J.</p>
<p style="font-weight: 400; text-align: justify;">*06.39.27.44.44</p>

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