28.8 C
Mamoudzou
samedi 18 janvier 2025

Vers la création d’une commission d’enquête sur le logement social en Outre-mer

Les responsabilités sont partagées dans l'insuffisance de logements sociaux dans les territoires ultramarins. Des études, notamment sur le coût des matières premières, avaient été menées par le passé. Une Commission d'enquête à plus large échelle est annoncée. 

Les députés de la commission des affaires économiques ont validé à l’unanimité, ce mercredi 22 mai, une proposition de création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’insuffisance, de la non-décence et de l’insalubrité du logement social dans les départements et régions d’outre‑mer ».

La mesure portée par Karine Lebon, députée Gauche Démocrate et Républicaine (NUPES) de la 2e circonscription de La Réunion, doit permettre selon la parlementaire « d’établir les responsabilités des acteurs de la politique du logement social dans nos territoires ».

En cause, le déficit et l’état des logements sociaux, notamment dans son département : « Je reçois tous les jours des citoyens qui n’ont aucune solution d’hébergement alors qu’ils ont déposé une demande de logement social plusieurs années auparavant. Ce sont en tout plus de 44 000 familles qui attendent de se voir accorder un logement, et ce nombre augmente chaque jour ». En rajoutant que « l’état des habitations dans lesquelles les Réunionnais sont contraints de vivre est particulièrement alarmant ».

Pose de la 1ère pierre de la résidence « Les Plantains », à Dzoumogné le mois dernier

Ce vote de la commission des affaires économiques doit être validé par l’ensemble des députés dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale le 30 mai prochain. « J’espère que mes collègues adopteront le même comportement digne qu’ils ont pu avoir aujourd’hui et que la création de cette commission d’enquête sera définitivement adoptée », conclut Karine Lebon.

A Mayotte, le déficit est abyssal. A la pénurie enregistrée dans les autres outre-mer, s’ajoute la nécessité de reloger les familles dont l’habitat illégal a été démoli. La SIM a affirmé il y a peu maintenir son rythme de production de 500 logements par an. Nul doute que l’enquête permettra une nouvelle fois de mettre le doigt sur le coût des matières premières, accentué actuellement par le détour des navires de commerce en raison des attaque de missiles Houthis (rebelles du Yémen) en mer Rouge.

A.P-L.

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Le lycée Bamana entre centre de migrants et rentrée scolaire

Prévu comme centre d’hébergement d’urgence, le lycée Bamana a abrité pour un mois plusieurs demandeurs d’asile. A l’heure où va sonner la cloche de la rentrée, un collectif de citoyens a doublé le rectorat dans l’évacuation des lieux.

Rayons vides : les marchandises bloquées au port

Alors que les toits endommagés ne se comptent plus à Mayotte, au port de Longoni, ce sont les grues qui font l’actu. Pas seulement, puisque les tarifications inappropriées sur le stationnement des containers non manutentionnés font monter les transitaires au créneau.

Post-Chido : Les maires veulent être associés à la gestion des dons de la Fondation de France

Depuis le passage de Chido, la Fondation de France a récolté près de 40 millions d’euros de dons qu’elle compte distribuer à 18 associations présentes à Mayotte. Les élus de Mayotte ne voient pas cela forcément d’un bon œil et se sentent mis à l’écart.
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com