Les députés de la commission des affaires économiques ont validé à l’unanimité, ce mercredi 22 mai, une proposition de création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’insuffisance, de la non-décence et de l’insalubrité du logement social dans les départements et régions d’outre‑mer ».
La mesure portée par Karine Lebon, députée Gauche Démocrate et Républicaine (NUPES) de la 2e circonscription de La Réunion, doit permettre selon la parlementaire « d’établir les responsabilités des acteurs de la politique du logement social dans nos territoires ».
En cause, le déficit et l’état des logements sociaux, notamment dans son département : « Je reçois tous les jours des citoyens qui n’ont aucune solution d’hébergement alors qu’ils ont déposé une demande de logement social plusieurs années auparavant. Ce sont en tout plus de 44 000 familles qui attendent de se voir accorder un logement, et ce nombre augmente chaque jour ». En rajoutant que « l’état des habitations dans lesquelles les Réunionnais sont contraints de vivre est particulièrement alarmant ».
Ce vote de la commission des affaires économiques doit être validé par l’ensemble des députés dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale le 30 mai prochain. « J’espère que mes collègues adopteront le même comportement digne qu’ils ont pu avoir aujourd’hui et que la création de cette commission d’enquête sera définitivement adoptée », conclut Karine Lebon.
A Mayotte, le déficit est abyssal. A la pénurie enregistrée dans les autres outre-mer, s’ajoute la nécessité de reloger les familles dont l’habitat illégal a été démoli. La SIM a affirmé il y a peu maintenir son rythme de production de 500 logements par an. Nul doute que l’enquête permettra une nouvelle fois de mettre le doigt sur le coût des matières premières, accentué actuellement par le détour des navires de commerce en raison des attaque de missiles Houthis (rebelles du Yémen) en mer Rouge.
A.P-L.