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Mamoudzou

Le dugong en guest-star de la 29è édition du Festival International de l’Image sous-marine

Pendant six séances de plus d’une heure et demie regroupant l’essentiel des films présentés ailleurs, vous allez plonger en apnée pour découvrir des fonds et des pans de vie insoupçonnés. La première, c'était jeudi soir, mais vous pouvez aussi choisir votre programme pour vous immerger dans le Grand bleu.

Il en a traversé des tempêtes sanitaires et sociales ce festival initié par Jack Passe.  C’est depuis quelques années l’agence Angalia qui en tient la barre et qui a lancé le top départ ce jeudi soir depuis la MJC de M’gombani, loin donc de l’habituel parvis du Comité du Tourisme. C’est une avant-première qui était proposé jeudi au public venu en nombre, la salle était pleine : le « Dugon blues » filmé par Christophe Castagne, tourné à Mayotte.

Cette année, nouveau record, annonçait Laurent Mounier, directeur d’Angalia, puisque les concours ont reçu une affluence de d’images : 45 films, 640 photos, et 410 dessins de scolaires pour le concours Jack Passe. « Ils donnent lieu à 30 heureux gagnants qui ont gagné chacun une plongée dans le lagon. » Le président du jury est cette année le photographe Greg Lecoeur.

Représentants des Naturalistes et du Parc marin se relaient pour sauver le dugong

Le Festival n’est pas international pour rien, puisque les films courts révèlent les fonds des Philippines, d’Australie, de Belgique, d’Italie, d’Espagne, de Nouvelle Calédonie, Polynésie, France dont Mayotte. Trois jours de diffusion à M’gombani et un au Pôle culturel de Chirongui. Pour tout savoir sur la programmation jusqu’à ce samedi soir cliquer ICI.

Les points forts restent les images captivantes des portfolios et petits films qui dévoilent des pans sous-marins inconnus de nos eaux, et ceux des mœurs des seiches « sépias » qui reviennent sur leur lieu de naissance pour se reproduire, reste un moment magique de ce jeudi soir.

Un film fédérateur

Mais évidemment, celui que l’on attendait tous sur écran, c’était le dugong, ce mammifère marin qui reste l’attraction du lagon de Mayotte. « Dugong blues, les dernières sirènes du lagon », produit par France Télévision, est filmé comme une quête du lion dans un safari. Par la mer, par les airs, compliqué de le repérer pour l’équipe des Naturalistes François Beaudart, le directeur de l’association, Léa Bernagou, ou l’écologue du Parc naturel marin Naomie Scholten. Les deux organismes se sont relayés à la tête du Plan national d’actions (PNA) visant à rétablir les espèces menacées. Il prend fin en 2025, sans certitude quant à sa reconduction. Actuellement, au moins quatre dugongs ont été identifiés dans le lagon, une maman et son bébé ont été aperçus fin avril.

Un nombre dessins record reçu cette année grâce à une forte participation des scolaires

Comme le laisse entendre son titre, la préservation de l’espèce est l’objectif avec un éventuel partenariat avec les pays voisins Comores et Mozambique, sous réserve que les migrations des uns aux autres soient prouvées. Un film plutôt équilibré qui nous met à l’abri du combat entre les pro-développement de Mayotte, dont la piste longue, et les pro-préservation de la nature, « nous ne sommes pas dans un combat militant », résume intelligemment François Beaudart. Le film commence même par la déception d’un bacoco (vieux monsieur) nostalgique du temps où il dégustait du dugong comme on pourrait peut-être le dire un jour des poulpes ou d’autres animaux marins.

L’esquisse du sourire-malgré-lui du dugong quand il apparaît à l’écran reste un moment magique, il faut donc courir à ce festival à M’gombani (Mamoudzou).

Outre la présentation du nouveau livre « Manta de Mayotte » de Marc Allaria et le concert « Baleine et contrebasse de Bernard Abeille », un village des associations de la mer, se déploiera ce samedi sur le parvis de la MJC de 14h à 18h.

Pour tout savoir sur les tarifs, cliquer ICI.

Anne Perzo-Lafond

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