« Les premiers cas autochtones ont été signalés dans la commune de Koungou à partir du 22 avril, soit 5 semaines après le signalement du premier cas importé le 18 mars 2024. Entre le 22 avril et le 8 mai, 48 cas ont été détectés dans cette commune. Depuis le début de l’épidémie à Mayotte, 7 cas graves ont nécessité des soins de réanimation. Un premier décès est survenu chez un enfant de 3 ans la semaine dernière », indique Santé publique France dans un communiqué. L’ARS de Mayotte dans son bulletin d’information en date du 13 mai a recensé 78 cas, 464 « contacts proches traités » et 4.456 « contacts vaccinés ».
Un nouveau cas acquis localement sans transmission communautaire identifiée à ce jour a par ailleurs été détecté dans la commune de M’tsangamouji, la semaine dernière, sans qu’aucun lien avec Koungou ne soit établi. Un cas probable acquis localement a été localisé aussi dans la commune de Mamoudzou. D’autres cas importés sont également localisés dans les communes de Mamoudzou, Dzaoudzi, Ouangani et Kani Kéli. « Il est bon de rappeler que les rites funéraires sont à risque de contamination pour les personnes y participant. Ainsi, de manière plus générale, il convient également d’être vigilants lors des grands rassemblements type manzaraka », poursuit Santé publique France.
Des mesures sanitaires mises en place dans les établissements scolaires
Comme l’indique le rectorat de Mayotte, « Avant même l’annonce du premier cas de choléra, nous avons commandé du gel hydroalcoolique, en décembre 2023, afin de livrer l’ensemble des écoles et établissements du 1er degré. La livraison a été effectuée au cours du mois de mars, au retour des vacances. De plus, nous avons communiqué à l’ensemble du personnel des protocoles de l’ARS avec affiches et flyers pour diffusion massive. En outre, dès l’annonce du premier cas à Mayotte une visioconférence a été organisée entre l’ARS et les chefs d’établissements ainsi que les infirmiers, fin mars, afin de pouvoir poser les questions et d’échanger sur les difficultés qu’ils ont pu identifier sur les différents protocoles mis en place. Depuis nous rappelons régulièrement les gestes à avoir, qui appeler, etc. »
En effet, c’est l’ARS qui lutte contre le choléra, le rectorat et les établissements scolaires ne font que de la prévention, du nettoyage des locaux… La transmission de cette maladie se fait par les matières fécales, le lavage des mains est donc plus que recommandé ! Aussi, si l’hygiène est respectée, il y a semble-t-il peu de risques. Le rectorat a donc distribué du savon, du gel et des kits de protection pour les infirmières scolaires.
« En plus du gel hydroalcoolique, nous avons fait livrer dans l’ensemble des établissements et écoles du 1er degré des kits individuels de protection en direction des agents d’entretien afin de se prémunir des risques de contagion lors du nettoyage. Ainsi, dès ce lundi ont été livrés dans les écoles et établissements du second degré des surblouses, des surchaussures et des gants. Ce matériel est accompagné par une vidéo tuto afin de montrer comment s’équiper et comment enlever ensuite la tenue en toute sécurité », fait savoir le rectorat.
Du gel hydroalcoolique ou du savon est ainsi disponible à l’entrée des établissements ; à l’entrée du lieu de restauration, ou zone de distribution des collations ; dans chaque salle de cours ; les blocs sanitaires ; les fontaines/ ou points d’eau ; ainsi qu’à l’entrée de l’infirmerie. Le rectorat rappelle ainsi que le lavage des mains est essentiel à l’arrivée dans l’école ou l’établissement, avant et après les récréations, après être allé aux toilettes, ainsi qu’à l’arrivée et à la sortie de l’infirmerie.
B.J.