Après les annonces chocs du ministre de l’intérieur, chacun se demande quel camp politique rejoindre pour être dans le bon bateau lors du débarquement.
En effet, le jeu consiste à être, dans les médias nationaux, un fervent soutien à la population mahoraise à grand renfort de « la situation des mahorais est inadmissible » sans toutefois paraitre inhumain face à la détresse des sans papier.
Ce grand écart risque d’émasculer les moins rôdés au jeu cynique de la politique. D’ailleurs peut-on sortir gagnant de ce jeu de dupe ou chacun croit détenir une martingale alors que la plupart développent des stratégies qui ne révèlent que leur impuissance, déjà bien affirmée.
Finalement Gérald Darmanin aura été un fin stratège en étant « l’homme courageux » qui a osé briser le tabou du droit du sol à Mayotte, tout en comptant sur le conseil constitutionnel pour retoquer les points les plus sensibles, pour certainement finir avec la seule suppression du visa territorialisé. Chapeau l’artiste…
Et le double effet trop cool, c’est que ça permet de poser les jalons pour faire accepter une batterie de mesures plus ou moins équivalentes en métropole quand le besoin se fera sentir. Mais peut-on en vouloir au ministre de l’intérieur d’avoir tiré les leçons de son échec face au constitutionnel pour à son tour se servir des faiblesses de ce dernier ?
Loin de ces considérations, une poignée de personnes essayent, tant bien que mal, de vivre au quotidien sur cette belle île…