International : Les Comores dans le viseur des États-Unis

Comme chaque année, les États-Unis d’Amérique publient une liste internationale en lien avec les pays enfreignant la promotion de la liberté de religion et/ou de conviction et ce, depuis une loi promulguée par leur Congrès en 1998. Cette année, la nation comorienne fait l’objet d’une surveillance spéciale aux côtés d’autres pays.

The International Religious Freedom Act est le nom de la loi adoptée par le Congrès, 25 ans plus tôt qui, en somme, vient au secours des droits religieux à travers le Monde. Chaque année, le Secrétaire d’État — en l’occurrence Antony J. Blinken, pour le mandat en cours — dévoile officiellement, via le site gouvernemental, les noms des nations qui ne respectent manifestement pas cette liberté de culte et qui s’adonnent à des oppressions et actes répréhensibles plus ou moins appuyés. Parmi les nations préoccupantes , « pour avoir commis ou toléré des violations particulièrement graves de la liberté de religion », le Nicaragua, la Russie, le Pakistan, l’Arabie Saoudite, l’Érythrée, Cuba, la République populaire de Chine, le Turkménistan, le Tadjikistan ou encore l’Iran.

Antony J. Blinken est Secrétaire d’État depuis janvier 2021 (DR)

Concernant une catégorisation de surveillance spéciale, l’Union des Comores apparaît en même ligne que la République centrafricaine, l’Azerbaïdjan, le Viêt Nam et l’Algérie.

Au sujet des entités ciblées en termes de préoccupations particulières, les noms de Boko Haram, ISIS-Sahel et Afrique de l’Ouest, Al-Shabab, Jamaat Nasr al-Islam wal-Muslimin (affiliation Al-Qaida), Hayat Tahrir al-Sham, les Talibans et les Houthis apparaissent sans grande surprise. 

Dans cette publication, le Secrétaire d’État mentionne également : « D’importantes violations de la liberté religieuse se produisent également dans des pays qui ne sont pas désignés.  Les gouvernements doivent mettre fin aux abus tels que les attaques contre les membres des communautés religieuses minoritaires et leurs lieux de culte, les violences communautaires et les emprisonnements prolongés pour expression pacifique, la répression transnationale et les appels à la violence contre les communautés religieuses, entre autres violations qui se produisent dans de trop nombreux endroits dans le monde ».

Une mise en lumière de phénomènes d’intolérance et d’oppression sous couvert religieux qui perdurent, voire s’amplifient, en ce 21ème siècle. Longue est encore la route de la libre et saine Foi… 

Partagez l'article :

Subscribe

spot_imgspot_img

Les plus lus

More like this
Related

Pourquoi le projet de piste longue ne pourra pas se faire en Petite-Terre…

Un comité de projet concernant la réalisation de la piste longue s’est tenu la semaine dernière au technopôle de Dembéni sous l’égide du préfet de Mayotte. Et selon toute vraisemblance la piste longue sera bel et bien construite du côté de Bouyouni, en Grande-Terre, en dépit du choix des élus mahorais.

Les chauffeurs de taxi en grève pour réclamer l’accès aux voies du Caribus

Dès 4h30 ce lundi 2 juin, les chauffeurs de taxis ont entamé leur mouvement de grève à Mtsapéré en menant une opération escargot. Les "taximans" réclament l’ouverture des voies du Caribus à leurs véhicules pour leur permettre d’éviter les bouchons. “Une question de survie”, selon le porte-parole des grévistes, Adinani Zoubert, qui a peur de perdre sa clientèle. En cas de non accord avec la CADEMA, la grève risque de perdurer.

Mayotte : priorité à la « reconstruction » économique avant l’emploi des 50 ans et plus

Moins de six Français sur dix âgés de 55 à 64 ans sont en emploi. La ministre du Travail veut en finir avec cette exclusion silencieuse. Mais à Mayotte, la priorité est d’abord à la reconstruction et le développement économique de l'île après le cyclone Chido.

Cyclone Chido : des impacts majeurs sur le milieu marin et un enjeu pour l’avenir

Après le passage de Chido, le Parc naturel marin de Mayotte dresse un premier bilan des impacts du cyclone sur les écosystèmes marins. Si les récifs et les mangroves ont atténué les impacts du phénomène climatique, ces derniers ont subit de nombreux dégâts. Pour permettre leur régénération, le Parc marin alerte sur la nécessite de réduire la pollution, de trouver des solutions durables notamment en passant par une restauration "passive".