Titres de séjour spécifiques à Mayotte : Saïd Omar Oili met en perspective des statistiques « ingérables »

L’adoption du projet de loi « Immigration » par le Sénat remanié par la majorité LR qui y siège, n’est toujours pas digérée par les sénateurs mahorais. En cause, le maintien de la territorialisation des titres de séjour qui ne peuvent pas quitter Mayotte.

Après Thani Mohamed Soilihi qui émettait mercredi plusieurs regrets sur le rejet d’une partie de ses amendements, Saïd Omar Oili qui revient à la charge en mettant en perspective le nombre de titres de séjour sur notre petite île de 374 km2, qui bénéficient à 12% de la population, alors qu’ils ne sont que 5% à en détenir sur la France entière. Et encore, le taux sur la France hors Mayotte est forcément encore bien inférieur.

« Cette disposition dérogatoire au droit commun assigne à résidence plus de 35 000 étrangers en situation régulière sur un territoire de 374 km² », reproche le sénateur qui réaffirme sa « totale détermination à supprimer ce texte qui contribue à rendre les services publics de Mayotte ingérables », sous la pression démographique de 4% par an. « En 2022 le record de naissance sur l’archipel a été battu 10 795 et une progression de 18 % en deux ans ».

Titres de séjour, Mayotte, loi Immigration
Comparaison du nombre de cartes de séjour sur la France entière et sur Mayotte que le sénateur a extrait du rapport du Ministère de l’intérieur « Les étrangers en France année 2021 »

 

Partagez l'article :

spot_imgspot_img

Les plus lus

Publications Similaires
SIMILAIRES

SMAE : Report à 20h ce soir de la remise en eau à Cavani – Mamoudzou

SMAE (Mahoraise des Eaux) informe les usagers du secteur...

Lycée des Lumières de Kawéni : les enseignants exercent leur droit de retrait face à l’insécurité

Après une semaine particulièrement violente, les professeurs du lycée des Lumières décident de se mettre en retrait pour alerter les autorités sur le climat d’insécurité.

Violences à Kawéni : les affrontements se poursuivent

Des violences récurrentes au lycée des Lumières de Kawéni obligent à évacuer les élèves et interrompent un projet théâtral et pédagogique à l’école Kakal.