Le moins que l’on puisse dire, c’est que la salle Samuel Paty était full*. En effet, entre les futurs récipiendaires, leurs accompagnants, ainsi que les chefs d’établissement qui ont fait le déplacement, du beau monde s’était réuni pour sublimer cette cérémonie de remise de diplômes.
Du formel, bien évidemment…
Le recteur a bien évidemment ouvert les festivités avec un discours fédérateur, soulignant notamment « l’espoir » que représente la jeunesse de l’île, « pas assez reconnue pour ses qualités ». S’en est suivi quelques prises de paroles de divers partenaires, avant de commencer la remise de diplômes.
…mais aussi de l’émotion !
Chaque protagoniste a pu exprimer sa joie devant sa famille et ses amis. C’était le cas de Mohamed Fakihi Chamima-Housna, récipiendaire du bac général mention Très bien et fierté de sa maman. Cette dernière, encore émue, nous a fait part de sa joie mais aussi de ses ambitions : » Ce n’était pas du tout évident, vraiment pas ! Mais j’y suis arrivé et je suis fière de moi. En voyant mes proches venir assister à cette cérémonie, les yeux remplis de fierté vis-à-vis de moi, je me suis dit que ça en valait la peine de travailler aussi durement. Pour ma part, pas le temps de profiter, dès ce mois de juillet j’enchaîne avec un job d’été puis, direction la Réunion pour un DUT carrières sociales ». Savoir garder la tête froide est un atout majeur pour la réussite, Chamima-Housna l’a bien compris.
Hawa Mohamed Ali est elle aussi passée par toutes les émotions, comme elle nous l’explique : « J’étais tout d’abord stressée de devoir passer devant toutes ces personnes. Mais une fois sur place, c’est une joie immense qui a pris place. Je me suis dit que mes années lycées étaient terminées et que j’ai réussi à les finir en beauté. On le redira jamais assez mais c’est un très beau sentiment, que celui de rendre fier ses parents, c’est une source de motivation. Je compte m’en servir pour garder le cap et réussir mon parcours universitaire. » Comme on le dit si bien ici, incha Allah * !
Des poursuites d’études aussi diverses qu’utiles
Lors des prises de paroles de nos jeunes talents, nous avons pu nous rendre compte d’une chose : ils ne manquent pas d’ambition pour l’avenir, une aubaine pour un département en plein développement comme Mayotte. Lou Zaouit-Quencez, passionné, grand fan d’archéologie, compte poursuivre en licence histoire de l’art et archéologie. Et il ne s’interdit pas de venir travailler à Mayotte » si l’occasion se présente « .
Naïs Madi Bacar, lui, vise un domaine en difficulté dans l’île, celui de la santé. Il nous en dit plus : » J’ai pour projet d’être médecin généraliste à Mayotte. De ce fait, je me lance dans un parcours d’accès spécifique santé. J’ai conscience que ça ne sera pas facile, c’est pour cela que je compte me donner à fond et travailler dure pour atteindre cet objectif. Le domaine de la santé est en grande difficulté dans notre île et j’aimerai devenir quelqu’un sur qui Mayotte pourra compter demain. » On te le souhaite, bon gamin !
D’autres diplômés rêvent eux-aussi de renforcer le CHM d’ici quelques années, notamment Chamouine Mina, meilleure bachelière de cette année avec une note de 19,31. 92 élèves se présentent donc en temps que « meilleurs bacheliers » de cette année 2023, des chiffres sensiblement égaux à ceux de l’an dernier. Ils ont tous obtenus la mention « Très-Bien » et Parmi eux, 68 sont issus du baccalauréat général (+ 5 qui ont eu les félicitations du jury), 6 d’entre eux proviennent du baccalauréat technologique et 13 du baccalauréat professionnel.
Houmadi Abdallah
*full = complet.
**incha Allah = si Dieu le veut