C’est en homme de terrain avéré que le préfet Thierry Suquet s’est rendu, dès le premier jour, ce mercredi 30 mai, auprès des équipes de la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) ainsi que de l’Office national des forêts (ONF) appuyés des forces de l’ordre de la Gendarmerie nationale afin de procéder à une vaste opération de réappropriation de parcelle domaniale, mobilisant près d’une cinquantaine de personnes, en la forêt centre nord de Majimbi, non loin du village de Vahibé.
Lutter contre le déboisement
Délimitée sur une surface de 28 hectares, cette propriété de l’État avait été la cible d’une politique de reboisement il y a peu, en fin d’année dernière. Politique et priorisation environnementale qui n’est pas vaine sachant son défrichement soutenu et régulier, notamment en vue de plantations et cultures sauvages (bananes, gingembre, maniocs, tomates, découpe de bois et production de charbon…) pour une commercialisation et économie souterraines à l’issue, également en lien avec ces produits traités de manière pas toujours saine (pesticides douteux, voire interdits).
Ce sont au total près de 18 hectares de cultures illégales qui ont été détruites à l’issue de ces 2 jours intensifs visant, à terme, une replantation accrue d’une partie de cet espace, en vue de préserver aussi la biodiversité locale ainsi que les nappes phréatiques naturelles générées par la richesses des sols et les racines des arbres; ce qui n’est plus à prouver…
Dans un proche avenir, ce genre d’actions devrait se reproduire en d’autres zones forestières dont la surveillance incombe aux pouvoirs publics.