Plan de préservation de l’Eau

Une année tristement spéciale pour notre département qui se voit touché par une problématique sécheresse et un historique déficit pluviométrique qui ne s’était pas présenté depuis 1997. Bilan de la situation par communiqué préfectoral.

Annoncé depuis déjà quelques mois, le niveau de remplissage des retenues collinaires n’a cessé de diminuer et les dernières petites pluies retardataires de la saison n’ont pas été suffisantes pour nettement améliorer la situation. Combani est à 47,1 % de sa capacité alors que Dzoumogné est passée en dessous de la barre des 30 % (en comparaison de 2022, respectivement contre 97,1 % et 98,5 %).

Un niveau exceptionnellement bas alliée à une sécheresse quasi historique pour Mayotte

Les prévisions météorologiques confirmant le caractère chaud et sec du climat à venir, il ne pourra être question d’une quelconque et miraculeuse amélioration.

Un dispositif de tours d’eau passant à 3 coupures hebdomadaires

Au regard de la situation globale, de son caractère exceptionnel et des éléments précités, le Comité de suivi de la ressource en eau, présidé par le préfet, a donc décidé renforcer les rotations de coupures du réseau d’eau potable, entre 17h et 7h (J+1), entre villages et communes à partir du lundi 22 mai prochain (voir calendrier, ci-joint).

Tableau hebdomadaire des tours d’eau

« L’enjeu est de s’adapter collectivement avec de nombreuses mesures alternatives et complémentaires, tant sur le plan de la distribution que sur l’augmentation de la ressource : fourniture et implantation d’osmoseurs de moyenne ou de grande capacité, développement de la capacité de l’usine de désalement, implantation de cuves dans les établissements scolaires et de santé, distribution de kits d’économie d’eau, contrôle des prix de l’eau embouteillée et travail avec les importateurs sur les approvisionnements … » déclare la Préfecture.

Programme distribution des tours d’eau

Une intensification croissante 

Ce phénomène de sécheresse étant étudier quotidiennement par les autorités compétentes, il est prévoir une restriction progressivement plus importante, dès la 1ère quinzaine de juin prochain, portant sur l’ensemble de nos communes, passant à 4 coupures hebdomadaires 

Dans cette prise de conscience, responsabilité et participation de tous, « il est impératif d’adopter les bons gestes — arrosage par récupération des eaux de pluie, gestes du quotidien, strict respect de l’arrêté préfectoral, non nettoyage de voitures, des façades… ».

« Le préfet ainsi que l’ensemble du Comité de suivi de la ressource en eau remercient la population, et rappellent le caractère indispensable de ne pas opposer les usages et de faire participer chacun à cet effort collectif ».

Bilan pluviométrie Mai 2023
Bilan pluviométrie Mai 2022

Partagez l'article :

Subscribe

spot_imgspot_img

Les plus lus

More like this
Related

Point de situation de Manuel Valls sur les Fonds de secours pour les Outre-mer (FSOM)

Dans sa réponse publiée au Journal Officiel du 12...

Régularisation foncière : bientôt de futures avancées avec des solutions concrètes pour les Mahorais

A l’initiative du Conseil supérieur du Notariat, une délégation de plusieurs notaires s’est rendue à Mayotte dans le cadre d'une mission de deux jours pour faire le point sur la régularisation foncière dans le 101e département. La délégation va proposer des solutions afin que chaque Mahorais puisse enfin accéder à la sécurité foncière.

Anticiper et sensibiliser pour protéger efficacement les eaux mahoraises

La Conférence des Nations unies sur les océans se termine ce vendredi 13 juin, et si les eaux mahoraises sont encore bien préservées, les enjeux qui en ressortent touchent directement l'archipel. Pour ne pas répéter les erreurs et protéger efficacement ses écosystèmes, et notamment ses mammifères, Mayotte se doit d'anticiper et adapter sa réglementation. Un défi de taille au temps du développement économique de l'île et de l'Océan Indien.

À Saint-Pierre de La Réunion, Tahéra Vally ou la reconquête patiente d’un squat délaissé

À 73 ans, cette professeure à la retraite a repris l’établissement de son frère, décédé du Covid. Entre précarité, abandon institutionnel et résilience, elle raconte un combat à la croisée de l’intime et du politique.