Une excellence locale mais aussi régionale sachant le lancement simultané de ce concours phare dédié à l’Internet dans les 6 territoires de la zone océan Indien que sont les Comores, Madagascar, la Réunion, Rodrigues, Maurice et Mayotte, donc. Un concours à l’initiative de l’association Webcup, loi 1901, née en 2009 des suites de l’arrivée tant attendue de l’ADSL à la Réunion. Le premier concours Webcup local verra le jour l’année suivante et c’est presque 3 ans plus tard, dans le cadre de son intégration au plan d’actions de coopération régionale du secteur des TIC que l’association organisera en mai 2013, la toute première Webcup internationale, avec à l’époque, Madagascar, Maurice, Mayotte et forcément, La Réunion.
Un sujet qui laisse rêveur… Et c’est peu de le dire !
Soyons honnêtes, c’est la mine totalement embuée, bercée aussi par les ronflements profonds de quelques candidats exténués, échoués à même la moquette de la salle de réunion de la CCI, que nous retrouvons ce dimanche matin, 6h53, nos génies du web. À quelques heures de la ligne droite finale, ils ont élaboré, la nuit durant, une plateforme numérique qui se veut la plus pertinente, fonctionnelle et attractive possible au regard de la thématique imposée suivante : Et si les rêves ne se limitaient pas à être de simples illusions de l’esprit ? Et s’ils étaient capables de prédire l’Avenir ? Voilà, voilà…. Top départ de 24H de giration cérébrale mais aussi pratique au service, justement, de la mise en forme et pratique de tout cela.
C’est au total 6 équipes pour le sol mahorais, dont 2 en solo, qui ont décidé de se confronter à d’autres participants internationaux. Le mot d’ordre se voulant avant tout la bonne humeur et cela s’en ressent naturellement, même à travers les respectifs réseaux sociaux, où l’on peut suivre les publications partagées par les encadrants des 5 autres territoires engagés. Et même après toutes ces heures de concentration intensive et de nuit blanche, les visages restent souriants.
Pour Ankidou Boinariziki (18ans), étudiant en BTS Services informatiques aux organisations (SIO) au Lycée Y. Bamana, c’est une double notion du chiffre 1. Première participation et seul de son équipe qu’il a baptisé Malago. Un vrai challenge qui lui a aussi permis de mesurer les limites d’un manque de soutien et de complémentarité pour mener à bien ce projet. Ironie du sort mais bienveillante approche humoristique, c’est un de ses professeurs qui incarne la seconde équipe solo.
Un professeur sympa, nommée Sylvain Ghysens qui n’était pas sûr d’être présent à ce concours sachant son arrivée quelques heures en amont, après son vol long-courrier de retour de vacances. Une sorte de double nuit blanche, alliée à la complexité de ce challenge qui n’est pas des moindres. Une première pour lui également et qui concède avoir rencontré pas mal de galères; en sommes, les joies de l’informatique à un degré plus poussé…
Du côté de l’équipe Ylang-Ylang, gagnante de l’édition précédente, on remet son titre en jeu non sans stress. Une équipe assez éclectique venant du sud de l’île, formée de 4 entités allant de 13 à 30 ans. Sur ces mêmes 4 d’ailleurs, 2 sont en pleine position latérale de sécurité sommeil, mettant en pleine application non pas artificielle mais plutôt bien concrète (et en ronflement) la thématique du concours.
Un encadrement solidaire, enjoué et aux petits soins
À ces actives participations se greffent aussi le soutien de certains copains présents mais aussi des respectifs staff tels que Mayotte In Tech et la CCI; entités quelque part sacrées et fidèles à travers toutes ces années comme le souligne Houathani Massoundi, directrice de Mayotte In Tech (évolution de Gemtic*) : « Je suis là depuis la 1ère édition et suis heureuse d’être appuyée par l’ensemble de mon équipe cette année. C’est une forme de fête bien sûr mais aussi une belle vitrine pour notre territoire afin de mettre en lumière les savoir-faire et compétences des candidats aussi au regard des entreprises en évolution et en recherches de profils qualifiés en ce domaine ».
Du côté de la CCI, le service numérique est actif et cela fait également partie des axes prioritaires quant au développement de notre territoire. Un développement qui se modernise enfin localement, aussi au regard de la demande accrue en matière d’études informatiques, notamment par alternance, qui s’étoffe de plus en plus comme la toute nouvelle école Expernet Campus Informatique Mayotte qui proposera, dès la rentrée prochaine, un cursus directement post-bac après ses diplômes de niveau bac+4 (accessibles à partir de bac+2) d’administrateur système et réseau ou bien de concepteur, développeur d’applications : « La participation de nos tous premiers étudiants est quelque chose de forcément symbolique en plus d’être un défi pour eux.
Les entreprises auxquelles ils sont rattachés dans le cadre de leur alternance ont été super sympa de jouer le jeu en leur laissant une journée off de préparation » nous indique Mélissa Cuttaz, conseillère pédagogique de l’établissement précité très émue sachant également sa propre participation en 2013, lors de la toute première édition de la Webcup.
Grace notamment aux appuis financiers du Conseil départemental ainsi que de la Préfecture, en plus des divers sponsors s’ajoutant, les résultats officiels des lauréats et remises des prix auront lieu ce samedi 13 mai prochain à 10h. D’ici là, double clics de souris et croisons les doigts.
MLG
*Groupement des Entreprises Mahoraises des Technologies de l’Information et de la Communication