Des vacances de printemps intitulées Été de la jeunesse à Chirongui. Un transfert de saison mais en même temps, c’est un peu toujours l’été sur notre île. Une île riche de sa juvénile et massive population qu’il faut bien occuper, surtout lorsqu’il n’y a pas école et malgré l’actualité qui met en avant un climat pesant, pour ne pas dire insécuritaire « il faut bien que la Vie continue » comme le souligne Ambouharia Abdou, directrice du Ccas de ladite commune. Une commune composée de 7 villages pour lesquels la municipalité s’est engagée à offrir saine occupation durant ces 2 semaines de congés.
Parce que tout le monde n’a pas la chance de partir en vacances…
Même si nous vivons dans un lieu paradisiaque, il faut bien reconnaitre que les infrastructures dédiées aux loisirs et à la jeunesse, sont quelques peu limitées. Alors certes, les activités naturelles et gratuites ne manquent pas en apparence mais il n’est pas toujours évident de s’y rendre, d’être dans un cadre sécuritaire, de savoir nager, d’être accompagné et encadré etc.
Raison pour laquelle les services de la politique de la ville ainsi que de l’animation périscolaire se sont engagés à assurer un programme loisirs quotidien à même les établissements scolaires en plus d’activités sportives extérieures. Des activités comme aujourd’hui dont la thématique était kayak. Ce sont donc 50 enfants qui sont allés, ce jour, parcourir les rivages, les îlots et les mangroves de la zone Sud-Ouest de notre lagon; l’occasion aussi d’amener un volet éducatif, sensibilisateur et environnemental à tout cela. Une mise en valeur d’un patrimoine naturel tout en apportant une touche ludique. Passés les laborieux premiers coups de pagaie, le public sport aquatique du jour était ravi.
Du côté des activités terrestres, l’humeur se voulait plus artistique avec divers ateliers créatifs. Chaque jour, il y en a pour tous les goûts.
Une forte mobilisation encadrante
C’est au bas mot près de 150 jeunes qui passent à travers ce dispositif, formule vacances ’’estivales’’. Des jeunes qu’il faut aller chercher sur l’ensemble du territoire communal de Chirongui, en des points de ramassage précis, pour les conduire sur les divers sites d’activité.
Pour ce faire, en plus du minibus du Ccas, il a bien fallu louer des moyens de locomotion supplémentaires. Et niveau encadrants, on n’est pas non plus en reste, avec une quarantaine d’animateurs répartis sur l’année, dédiés aux activités périscolaires, et plus précisément une vingtaine pour cette période chômée printanière. En contrat municipaux pour certains, d’autres entrent dans le cadre des Parcours emploi compétences (PEC)**, ce qui permet de les accompagner, de les former, de leur faire passer les agréments obligatoires dans le domaine de l’Animation, pour ainsi leur donner matière d’acquérir l’apprentissage et le bagage nécessaires afin de pouvoir, par la suite, aussi postuler ailleurs, en plus d’une première expérience des plus enrichissantes ET responsabilisantes.
« Le social et l’animation sont aussi des priorités de notre territoire. Ce dispositif permet aux plus jeunes de s’ouvrir, de voir et faire autre chose ce qui est forcément enrichissant. Cette forme d’égalité des chances, même pour les vacances, nous nous devons de leur offrir tout en les faisant sortir de leur quotidien » nous confie Ambouharia Abdou très satisfaite de ce programme qui touche bientôt à sa fin.
Avant que les vacances ne soient définitivement terminées, les adolescents bénéficieront d’une sortie excursion journée en la merveilleuse plage de Mbouanatsa pour aller, là encore, admirer les richesses qui composent notre île hippocampe.
* »Le dispositif permet de faire bénéficier aux habitants des quartiers prioritaires politique de la ville (QPV), d’activités variées se déroulant au cœur des quartiers, en pieds d’immeuble ou en dehors tout au long de l’été ».
**Un contrat Parcours emploi compétences (PEC) est un contrat aidé qui donne le droit à l’employeur du secteur non marchand de percevoir une aide en contrepartie du parcours d’accompagnement qu’il met en place. Ce type de contrat doit obligatoirement faire l’objet d’une prescription par Pôle emploi, Cap emploi ou encore la mission locale. Il permet d’offrir un poste et un environnement de travail propice à un parcours d’insertion professionnelle et de faciliter l’accès à une formation qualifiante pour le salarié.